Une bourse Thatcher à Oxford

Une bourse va être créée à Oxford au nom de Margaret Thatcher.
Une bourse va être créée à Oxford au nom de Margaret Thatcher. © REUTERS
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avec AFP
Pour rendre hommage à la "Dame de fer", la prestigieuse université a lancé des bourses à son nom.

L’info. L’université d’Oxford a décidé de rendre hommage à son ancienne étudiante. Le prestigieux établissement britannique va créer une bourse Margaret Thatcher, destinée aux "futurs dirigeants", particulièrement d’origine modeste, rapporte le Daily Telegraph mardi. Ce "Fonds Margaret Thatcher" sera doté de 100 millions de livres, soit 118 millions d’euros.

Dix heureux élus chaque année. Dix "boursiers Thatcher" seront sélectionnés chaque année dans le monde entier, de préférence issus des milieux les plus défavorisés. Le but ? Permettre à des jeunes gens ayant réussi "malgré tous les obstacles" à intégrer l’université d’Oxford. C’est là que Margaret Thatcher, morte le 8 avril dernier à l’âge de 87 ans, avait étudié la chimie en 1943. La fille d’épiciers, boursière, avait à l’époque du mal à joindre les deux bouts.

margaret thatcher

Des parrains prestigieux. Le "Fonds Margaret Thatcher" a déjà ses parrains, comme l’ex-Premier ministre Tony Blair ou l’ancien président américain George Bush père. C’est un ancien conseiller de la "Dame de fer", Charles Powell, qui a été chargé d’approcher les parrains potentiels. Il a réussi à obtenir également le soutien des anciens secrétaires d’Etat américains Henry Kissinger et Condoleezza Rice. "Ils la considèrent comme un personnage historique et ils voulaient être associés à une façon de se souvenir de son héritage", souligne Charles Powel, pour qui ce projet "dépasse la politique".

Scepticisme et enthousiasme. Pour un éditorialiste du Daily Telegraph, la bourse Thatcher pourrait bien concurrencer la très prestigieuse bourse Rhodes, qui permet à des étudiants britanniques ou américains d’étudier gratuitement à Oxford. Mais le "Fonds Margaret Thatcher" n’est toutefois pas du goût des anti-Thatcher, qui le font savoir. Sur Twitter, @AngelaLoRosso se demande ainsi si Oxford est l’endroit "où l’on apprend à casser les syndicats et à virer les gens par millier".