Un nouveau témoignage dans l'affaire DSK

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Une ex-maîtresse de Dominique Strauss-Kahn sort du silence et se dit prête à témoigner.

Marie-Victorine se dit harcelée par les journalistes et préfère prendre les devants en accordant des interviews. Cette juriste de 38 ans, qui vit aujourd'hui à Los Angeles, assure avoir été la maîtresse de Dominique Strauss-Kahn pendant quelques mois en 1997. Contactée par l'avocat de Nafissatou Diallo, elle est prête à aller témoigner devant le procureur de Manhattan.

Une "relation intense, physique"

De sa relation avec Dominique Strauss-Kahn, Marie-Victorine garde un très bon souvenir. Il a été son "premier grand amour", confie-t-elle au magazine suisse L'Illustré. Une liaison qui a duré du 2 février 1997 à la fin du mois d'octobre de la même année - alors que DSK était devenu ministre entre temps. La jeune femme parle d'une "relation intense, physique".

Marie-Victorine raconte dans les colonnes de l'hebdomadaire la relation clandestine. "Nous savions tous les deux que c’était impossible de vivre un tel amour au grand jour, mais on ne se cachait pas vraiment", dit-elle. "On se voyait plus régulièrement dans un appartement du XVIe arrondissement dont il me disait que c’était le logement d’un de ses amis (...) mais aussi au Sofitel, dans le XVe arrondissement", se souvient-elle aussi.*

"Il n’a jamais été violent avec moi"

La jeune femme assure que l'ancien patron du FMI n'a jamais été violent avec elle. "C’est quoi la violence ? Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c’est violent ?", demande-t-elle. "Pour moi, ce n’était pas violent. Il ne l’a jamais été avec moi. Ni physiquement ni verbalement. Je considère notre relation davantage comme de la passion que comme de la violence", ajoute-t-elle.

"Un homme qui aime le sexe"

Sur l'affaire Diallo, Marie-Victorine pense que DSK "est peut-être allé un peu trop loin, beaucoup trop loin". "C’est un homme qui aime le sexe, qui a un gros appétit sexuel", dit-elle de son ancien amant. Mais elle se dit convaincue que "dans son esprit, [DSK] est intimement persuadé de ne pas être coupable".

Mais dans une interview à la TSR, la jeune femme assure qu'il est "improbable" que DSK ait pu agresser une femme. "Je ne vois pas l'homme que je connaissais se jeter sur elle au dehors de la douche. Ça me parait invraisemblable", dit-elle, avant d'ajouter que DSK aurait tout de même pu avoir "une pulsion" pour une inconnue.

Les questions "salaces" de Thompson

Son témoignage pourrait fortement peser sur l'accusation de la femme de chambre du Sofitel de Manhattan contre DSK. Marie-Victorine s'est déjà entretenue pendant 45 minutes au téléphone avec Kenneth Thompson le 18 juillet dernier. La jeune femme dénonce dans le JJD les méthodes de l'avocat de Nafissatou Diallo qui lui aurait posé des questions "très personnelles, brutales, chirurgicales, un peu comme un interrogatoire de police". Elle explique même que l'avocat lui a "couru après pendant une semaine". "J'avais des messages tous les jours", dit-elle. Une attitude qui l'a conduite à engager une avocate.

Marie-Victorine est maintenant prête à témoigner devant le procureur. "On est tous à la recherche de la vérité", dit-elle, consciente que ses propos seront plus favorables à la défense qu'à l'accusation.