Un dompteur retenu en Azerbaïdjan

Un dompteur français est bloqué en Azerbaïdjan, sans visa ni argent pour payer une amende que lui réclament les autorités.
Un dompteur français est bloqué en Azerbaïdjan, sans visa ni argent pour payer une amende que lui réclament les autorités. © REUTERS
  • Copié
Le Français n'a plus de visa et pas d'argent pour payer une amende que lui réclament les autorités.

Frédéric Rosel est bloqué en Azerbaïdjan avec ses quinze lions. Sans visa depuis la fin du mois de décembre et sans argent pour payer l'amende réclamée pour quitter le pays, ce dompteur français est retenu avec ses animaux depuis plusieurs mois. "Je me sens comme en état d'arrestation. Je n'ai ni visa ni autorisation de travailler", déplore Frédéric Rosel. Le soutien des autorités françaises n'a pour le moment pas suffi.

Pas payé par le cirque

Arrivé en Azerbaïdjan en octobre dernier avec ses 15 lions, son tigre et ses deux poneys, le dresseur a signé un contrat avec la société privée Fantasia exploitant un cirque pour participer à des shows dans ce pays du Caucase. "Le premier mois tout allait bien. Mais ensuite les problèmes financiers ont commencé. La société me doit 55.000 dollars (41.000 euros) mais elle m'a payé seulement 15.000 dollars (11.000 euros)", explique Frédéric Rosel.

Regardez une vidéo de Frédéric Rosel en représentation :

Une médiation de l'ambassade et d'un ministère azerbaïdjanais

Le ministère azerbaïdjanais des impôts et l'ambassade de France ont tenté de trouver un compromis entre le dompteur et la société Fantasia. Mais les engagements n'ont pas été tenus. Le Français ne peut pas porter plainte en Azerbaïdjan dans la mesure où son visa n'est plus valable depuis décembre. Et il n'a pas non plus les moyens de payer une amende de 400 euros pour le prolonger ni d'autres amendes dont il est passible à la frontière.

"Tous les deux jours, j'ai besoin de 500 dollars (375 euros) pour acheter de la nourriture pour les lions. Si je n'étais pas aidé par l'ambassade de France, je mourrais de faim ici", assure Frédéric Rosel. "Je ne peux pas partir d'ici tant que je ne recevrai pas d'argent. En ce moment je suis même obligé d'acheter mon pain à crédit", affirme le dresseur, qui vit dans une caravane à Bakou.

Les autorités françaises ont entrepris des démarches à "très haut niveau" en Azerbaïdjan, une ex-république soviétique au régime autoritaire, mais ces initiatives n'ont pas abouti jusqu'à présent.