Un ancien captif accuse Florence Cassez de l'avoir menacé de mort

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un Mexicain, séquestré par le gang auquel Florence Cassez est accusée d’avoir appartenu, affirme que la Française l’a menacé de mort, et demande à Nicolas Sarkozy de renoncer à demander le transfèrement de la jeune femme en France.

Deux jours après avoir été désignée comme "chef de bande" par un ancien kidnappeur, Florence Cassez est à nouveau la cible d’un témoignage accablant. Un jeune Mexicain, séquestré par la bande de ravisseurs dont la Française est accusée d'avoir été complice, a affirmé jeudi que la jeune femme elle-même l'avait menacé de mort.

"Florence Cassez m'a dit : si tu essaies de jouer au héros, je te tuerai moi-même", a déclaré Ezequiel Elizalde, libéré en décembre 2005 dans l'opération de police au cours de laquelle la jeune femme a été arrêtée avec son ancien "fiancé". Il est "sûr" que Florence Cassez était la femme qu'il a vue à deux reprises, le visage couvert d'une cagoule et portant des lunettes noires, pendant ses 65 jours de séquestration.

"Sa voix, son accent, ses mains, je n'ai aucun doute, c'était elle, a ajouté l’ancien captif. Elle m'a piqué à un doigt et m'a dit : que veux-tu que nous envoyions à ton père, un doigt ou une oreille ?". Selon le dossier, le jeune homme avait montré aux enquêteurs une trace de piqûre à un doigt, qui s'est avérée être en fait une tache de naissance.

Ezequiel Elizalde a affirmé être revenu spécialement à Mexico, qu’il avait quitté après avoir reçu "des menaces" de complices présumés de ses ravisseurs, pour rendre ses accusations publiques. L'ex-captif a demandé à Nicolas Sarkozy de renoncer à demander le transfèrement de Florence Cassez en France.

La Française de 34 ans a été condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour avoir participé à des enlèvements, ce qu'elle n'a cessé de nier. Une commission bilatérale franco-mexicaine est chargée d'examiner son éventuel transfèrement en France.