Syrie : un djihadiste grenoblois de 23 ans tué

Bilel, étudiant en licence d'économie et pompier volontaire, avait quitté Grenoble en voiture le 5 juillet 2013.
Bilel, étudiant en licence d'économie et pompier volontaire, avait quitté Grenoble en voiture le 5 juillet 2013. © CAPTURE FACEBOOK/EUROPE 1
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avec AFP , modifié à
Bilel, étudiant en licence d'économie et pompier volontaire, avait quitté Grenoble en voiture le 5 juillet 2013.

L'INFO. Un jihadiste grenoblois de 23 ans, parti "aider le peuple syrien", est mort mi-février à Homs, en Syrie, d'une balle dans le coeur, a-t-on appris mardi auprès de sa famille, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Il bascule après une rupture amoureuse. Bilel, étudiant en licence d'économie et pompier volontaire, avait quitté Grenoble en voiture le 5 juillet 2013 avec d'autres jeunes Français partis combattre en Syrie, a indiqué à l'AFP, sa soeur Oumaïna, 22 ans, étudiante en BTS. "Mon frère avait la tête sur les épaules. Il disait qu'il voulait aider le peuple syrien en apportant des médicaments et de la nourriture et aussi en combattant le régime de Bachar al-Assad", a-t-elle expliqué.

Issue d'une famille de musulmans modérés, le jeune homme s'était peu à peu radicalisé à la suite d'une rupture amoureuse. "Sur la fin, ça nous a inquiété parce qu'on le voyait changer. Mais on n'imaginait quand même pas qu'il allait partir en Syrie", a précisé sa soeur, qui ne porte pas le voile.

"On a juste une photo de lui mort". En Syrie, il a rejoint le Front al-Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda dans le pays, et a pris le nom d'Abu Siddiq Al Tounsi. Il a continué à donner régulièrement des nouvelles à ses parents. C'est un de ses amis sur place qui leur a annoncé sa mort d'une balle dans le coeur dans la nuit du 18 au 19 février près de Homs. "On aimerait bien voir le corps de mon frère pour faire le deuil mais on ne peut pas. On a juste une photo de lui mort", a expliqué sa soeur.

Le jeune homme a été enterré près du lieu où il est mort, selon sa soeur. "Mon frère était courageux, généreux et toujours honnête. On est fier de son courage", a-t-elle affirmé. Le ministère de l'Intérieur recensait en janvier près de 700 Français, ou personnes résidant en France, impliqués ou ayant été impliqués dans le conflit syrien. La mort d'une vingtaine de personnes parties de France combattre en Syrie avait alors été confirmée.

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