Syrie : la résolution britannique au Conseil de sécurité

Les Etats-Unis ont écarté mercredi toute action militaire unilatérale.
Les Etats-Unis ont écarté mercredi toute action militaire unilatérale. © Reuters
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Charles Carrasco avec agences , modifié à
ESSENTIEL - Washington, Londres, Paris préparent une intervention militaire dans les prochains jours.

#L'ESSENTIEL

- Le Parlement français va être convoqué en session extraordinaire le 4 septembre. Hollande plaide pour "une riposte appropriée".

- Londres présente une résolution à l'ONU mercredi.

- Washington exclut toute action unilatérale.

- Les voisins de la Syrie se préparent à une intervention.

#DIPLOMATIE

• Le Parlement français convoqué. Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a annoncé mercredi sur iTélé que le Parlement serait convoqué "en session extraordinaire pour un débat" sur la Syrie le 4 septembre. François Hollande a indiqué mercredi en Conseil des ministres que la France devait "désormais trouver la riposte appropriée" aux probables attaques chimiques perpétrées par le régime syrien, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Un Conseil de Défense s'est tenu mercredi à l’Élysée autour de François Hollande dans la foulée du Conseil des ministres. Quatorze hauts responsables dont le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et trois ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense), y participent. A la sortie, Laurent Fabius s'est contenté de dire que François Hollande prendrait "le moment venu les décisions qui s'imposent".

conseil de défense, elysee 460 REUTERS

• "Aucune action militaire ne sera unilatérale". Un haut responsable américain a assuré qu'"aucune action militaire ne sera unilatérale", précisant que d'éventuelles frappes pourraient durer plus d'un jour.

• Une résolution sur les armes chimiques. Le Royaume-Uni a rédigé un projet de résolution condamnant les attaques chimiques du régime syrien qui a été présenté mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies, annonce le Premier ministre britannique David Cameron dans un communiqué.

"Nous avons toujours dit que nous voulions que le Conseil de sécurité de l'ONU soit à la hauteur de ses responsabilités. Aujourd'hui, nous avons l'occasion de le faire. Le Royaume-Uni a rédigé une résolution condamnant l'attaque à l'arme chimique par (le président syrien) Assad et autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils", a déclaré David Cameron sur son compte Twitter, ajoutant que le texte serait présenté mercredi au Conseil.

• Une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité. Les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU se sont réuni mercredi à New York pour examiner le projet britannique. Un peu plus tôt dans la journée, l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU, Lakhdar Brahimi a prévenu que le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU était nécessaire pour intervenir militairement en Syrie. "La loi internationale dit qu'une action militaire peut être entreprise après la décision du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré.

• L'Otan hausse le ton. L'usage d'armes chimiques est "inacceptable" et "ne peut pas rester sans réponse", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, après une réunion à Bruxelles. 

• La mise en garde de Damas. La Syrie sera "le cimetière des envahisseurs", a prévenu le Premier ministre syrien, pour qui l'Occident "incente des scénarios" pour justifier une intervention militaire.

• L'Iran se prépare à "un désastre". Une intervention militaire contre la Syrie "serait un désastre pour la région", a averti mercredi le Guide suprême iranien Ali Khamenei, principal allié régional du président syrien Bachar al-Assad. Le représentant de la Syrie à l'ONU a accusé les rebelles d'avoir utilisé l'arme chimique pour provoquer une intervention militaire étrangère.

#SUR LE TERRAIN

 
syrie armes chimiques visite ONU 930

© Reuters

Reprise de l'enquête de l'ONU. Des experts des Nations unies ont effectué mercredi une inspection en zone rebelle dans la banlieue de Damas, pour la deuxième fois en trois jours, afin d'enquêter sur l'attaque chimique présumée qui aurait fait plusieurs centaines de morts il y a une semaine. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a indiqué que ces enquêteurs avaient besoin de quatre jours.

• Les voisins de la Syrie se préparent. En Irak, l'armée a été placée en état d'alerte renforcé, à titre préventif, a annoncé le Premier ministre, Nouri al-Maliki. De son côté, Israël se prépare à un possible débordement du conflit syrien et l'armée "est en train de prendre des mesures de défense nécessaire", en déployant notamment des batteries de son bouclier antimissile dans le nord du pays. Le cabinet de sécurité a autorisé un rappel limité de réservistes.