Syrie : Assad candidat en 2014 si...

Le président syrien a formulé une nouvelle menace : ouvrir le front du Golan avec Israël, qui occupe ce plateau depuis 1967.
Le président syrien a formulé une nouvelle menace : ouvrir le front du Golan avec Israël, qui occupe ce plateau depuis 1967. © Reuters
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Charles Carrasco avec agences , modifié à
Dans une interview, le président syrien a affirmé qu'il n'hésiterait pas à être candidat si le peuple le voulait.

L'INFO. Après la levée par l'Union européenne de l'embargo sur les armes livrées aux rebelles, Bachar al-Assad a voulu reprendre la main. Dans une interview très attendue diffusée jeudi par Al-Manar, la chaîne du mouvement chiite libanais Hezbollah, son allié indéfectible, le président syrien a évoqué son avenir, y compris après 2014. Tour d'horizon des principales annonces.

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Assad stop ou encore ? Dans cet exercice de communication bien huilée, le président syrien a fait un pas de plus vers une candidature à l'élection présidentielle de 2014, si le peuple le souhaite. "Cette question sera décidée au moment voulu (...) si je sens qu'il y a une nécessité de me porter candidat, et cela sera décidé après avoir consulté le peuple, je n'hésiterai pas à le faire", a déclaré le chef de l'Etat, dont le départ du pouvoir est réclamé par l'opposition.

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Un accord de paix ? Pourquoi pas... mais encore une fois, Assad pose ses conditions : c'est le peuple qui en décidera. Bachar al-Assad a prévenu jeudi que tout accord de paix qui pourrait être conclu à la conférence de Genève du mois de juin devrait être approuvé par référendum. "La seule condition, c'est que tout ce qui sera mis en œuvre sera soumis à l'opinion publique syrienne et à un référendum syrien", a-t-il prévenu à la télévision.

La puissance de ses troupes... Alors que le conflit entre les rebelles et les forces loyalistes du président alaouite a déjà fait près de 100.000 morts, le président syrien est toujours aussi sûr de sa force. "Il y a une guerre mondiale menée contre la Syrie et la politique de résistance (l'axe Syrie-Iran-Hezbollah contre Israël, ndlr) (mais) on est très confiant dans la victoire", a-t-il assuré. Dans cet affrontement sanglant, le président syrien a également reconnu implicitement avoir reçu des missiles sol-air sophistiqués S-300 de la Russie : "tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l'a déjà été dernièrement". Ces missiles sont des armes ultra-modernes qui peuvent détruire des avions ou des missiles guidés.

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… et la pression de ses adversaires. Afin de rééquilibrer le rapport de force, le président syrien a formulé une nouvelle menace : ouvrir le front du Golan avec Israël, qui occupe ce plateau depuis 1967. "Il y a une pression populaire claire pour ouvrir le front de résistance (contre Israël, ndlr) au Golan (...) Il y a plusieurs facteurs, (dont) les agressions israéliennes répétées", a lâché le président.