"Si Mao était là, nous combattrions le Japon"

Des milliers de Chinois sont à nouveau descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour exiger que le Japon restitue à la Chine les îles Diaoyu/Senkaku
Des milliers de Chinois sont à nouveau descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour exiger que le Japon restitue à la Chine les îles Diaoyu/Senkaku © REUTERS/David Gray
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avec AFP
Les manifestations anti Japon se multiplient en Chine, obligeant même certaines entreprises nippone à fermer. 

Des milliers de Chinois sont à nouveau descendus dans la rue mardi dans plusieurs villes du pays pour exiger que le Japon restitue à la Chine les îles Diaoyu/Senkaku. Le choix de la date de cette nouvelle vague de manifestations, autorisées par le pouvoir communiste, était destiné à marquer l'anniversaire de "l'incident de Moukden" qui, le 18 septembre 1931, avait fourni le prétexte à l'invasion de la Mandchourie par le Japon, l'un des préludes à la IIè guerre mondiale.

Des centaines d'entreprises et de restaurants japonais avaient mis leurs employés en congés par précaution, à l'instar des constructeurs automobiles Nissan, Honda et Toyota. A Pékin, en milieu de matinée, plus d'un millier de manifestants, calmes pour la plupart, se sont approchés de l'ambassade du Japon, protégée par six rangées de policiers anti-émeute et des barrières métalliques de deux mètres de haut. Des protestataires ont jeté sur la mission diplomatique des bouteilles d'eau en plastique et des oeufs.

"Les japonnais dehors" 

Quelques échauffourées ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre, tandis qu'un hélicoptère survolait la scène."Les Japonais dehors des Diaoyu !", "Boycottons les produits japonais !", pouvait-on lire sur les caliquots, tandis que beaucoup de protestataires arboraient des portraits de Mao Tse-toung, le fondateur de la République populaire de Chine, mort en 1976. A Shanghai, plusieurs centaines de personnes ont commencé à se diriger vers le consulat du Japon, en dépit des tentative de la police pour les en dissuader. Pu Lingkuang, 34 ans, originaire de l'Anhui (est) mais travaillant à Shanghai, a déclaré en brandissant un portrait du "Grand timonier": "J'adore Mao. Si Mao était toujours là, nous irions tout simplement nous battre contre le Japon".

Certains manifestants portaient des badges les identifiant comme des membres d'une organisation intitulée Alliance patriotique des volontaires de Chine.Les autorités avaient organisé le transport par autobus devant l'hôtel de ville et d'autres endroits de la capitale économique, ont déclaré des participants à la manifestation.