Shimon Peres a quitté la présidence israélienne

Shimon Peres, en mars 2013 à l'Elysée
Shimon Peres, en mars 2013 à l'Elysée © Max PPP
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avec Reuters
Il a passé le flambeau à son successeur Reuven Rivlin, membre du Likoud, à un poste largement honorifique en Israël.

Shimon Peres a quitté la présidence israélienne jeudi par un ardent plaidoyer pour la guerre menée à Gaza contre les islamiste du Hamas, tout en espérant que le Proche-Orient connaîtrait "un jour" la paix. Lors d'une cérémonie assombrie par le conflit dans la bande de Gaza qui a fait près de 800 morts en un peu plus de deux semaines, Shimon Peres, 90 ans, a passé le flambeau à son successeur Reuven Rivlin, membre du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le poste de président est largement honorifique en Israël.

Dans son discours d'adieu, le lauréat du Nobel de la Paix 1994 a évoqué les prophètes qui, a-t-il dit, ont appris à Israël à voir "la justice sociale et la paix dans le monde comme principe directeurs" et appelé l'Etat juif à "pratiquer l'égalité pour tous ses citoyens." "Je ne renoncerai pas à mon droit de servir mon peuple et mon pays. Et je continuerai à aider à bâtir mon pays, avec l'espérance profonde qu'un jour, il connaîtra la paix", a-t-il ajouté, signalant clairement qu'il n'envisageait pas une retraite paisible. Mais il a aussi défendu l'offensive d'Israël à Gaza, lancée le 8 juillet en réponse à des tirs de roquettes palestiniens sur son territoire et montré du doigt le Hamas.

A la différence de Shimon Peres, Reuven Rivlin, 74 ans, est contre la création d'un Etat palestinien. Cet ancien président de la Knesset a appelé à la création d'une confédération avec les Palestiniens, lesquels ont rejeté cette idée.

En près de 70 années de carrière, Shimon Peres a participé à une dizaine de gouvernements et a été deux fois Premier ministre. Longtemps chef du Parti travailliste, il a rejoint les centristes de Kadima en 2005. Il a partagé le Nobel de la paix avec le Premier ministre de l'époque, Yitzhak Rabin et le chef palestinien Yasser Arafat, aujourd'hui décédés, pour les accords d'Oslo, accords intérimaires de paix de 1993 qui n'ont jamais pu être transformé en traité de paix durable.