Sevil Sevimli bientôt en France ?

Sevil Sevimli encourait jusqu'à 32 ans de prison. Elle a été condamnée à 5 ans et 2 mois de réclusion.
Sevil Sevimli encourait jusqu'à 32 ans de prison. Elle a été condamnée à 5 ans et 2 mois de réclusion. © MAXPPP
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avec AFP
L’étudiante franco-turque a été condamnée mais pourra regagner la France rapidement.

>> L’INFO. C’est peut-être bientôt la fin du cauchemar. L’étudiante franco-turque Sevil Sevimli a écopé vendredi de cinq ans et deux mois de prison pour "propagande terroriste" en Turquie. La jeune femme de 21 ans, arrivée de Lyon début 2012 pour faire son année d’Erasmus à Eskisehir, dans le nord-ouest de la Turquie, avait été arrêtée le 10 mai dernier et placée en détention provisoire pendant trois mois. Elle encourait jusqu’à 32 ans de prison.

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Ce qui lui est reproché. Les autorités turques la poursuivaient initialement pour appartenance à une organisation terroriste, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Cette organisation d’extrême-gauche est à l’origine de nombreuses actions violentes en Turquie depuis la fin des années 70. Sevil Sevimli n’a toutefois été reconnue coupable vendredi que de propagande pour un mouvement illégal. L’accusation lui reprochait d’avoir diffusé des publications de ce mouvement, en vente libre en Turquie, et d’avoir participé à des réunions ou à des manifestations autorisées.

Ce qui va se passer. Le tribunal de Bursa a condamné la jeune femme, "tout en la laissant libre de ses mouvements et elle pourra, si elle le souhaite, rentrer en France", a précisé son avocat. Sevil Sevimli va faire appel. Avant de quitter la Turquie, elle devra s’acquitter d’une caution de 10.000 livres turques, soit environ 4.250 euros.

comité de soutien à Sevil Sevimli

Ses proches soulagés. "On a pleuré de joie, tout le monde était très content", raconte une amie de Sevil Sevimli, Sinem Elmas. "Maintenant on attend qu’elle rentre, le cauchemar se termine", ajoute-t-elle avec un bémol : "il reste que l’accusation est maintenue alors qu’elle n’est pas fondée, donc c’est injuste au final, j’aurais voulu qu’elle soit acquittée". Jean-Luc Mayaud, le président de l’université Lyon-2, où est inscrite l’étudiante, a de son côté exprimé son "immense soulagement de savoir que Sevil peut quitter le territoire turc".