Scandale fiscal en Angleterre

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
Le numéro 2 du parti conservateur Michael Ashcroft a reconnu ne pas payer d’impôts dans son pays.

A quelques mois des élections législatives, le parti conservateur anglais n’avait pas besoin d’une telle révélation. Le numéro deux du parti, le milliardaire Michael Ashcroft, a dû reconnaître qu’il ne paye pas d’impôts dans son pays.

Pire, Michael Ashcroft avait promis d’installer son domicile fiscal en Angleterre il y a quelques années, afin de pouvoir obtenir le titre de Lord, comme l’explique Amandine Alexandre depuis Londres :

Bien que Britannique, Michael Ashcroft possède aussi la nationalité bélizienne, un micro-pays d’Amérique centrale connu pour être un paradis fiscal. Si bien qu'il paie des impôts d’un montant dérisoire en Angleterre, malgré une fortune estimée à 1,2 milliard d'euros, la 37e du pays. La majorité de ses entreprises sont en effet domiciliées à l’étranger.

Une affaire qui booste les travaillistes

Depuis la révélation de ce scandale le 1er mars, le parti travailliste ne cesse d’attaquer les Torries. Mercredi en plein séance du Parlement, ils ont critiqué les fausses promesses de William Hague, le conservateur qui avait promis il y a quelques années que Michael Ashcroft allait régulariser sa situation.

Harriet Harman, le chef de file des députés travaillistes, a notamment déclaré que William Hague a perdu “toute crédibilité” et ajouté : “L’un de vous deux doit démissionner".

Le patron des conservateur a de son côté déclaré qu’il ignorait cette situation et dénoncé l’hypocrisie des travaillistes. Il a répliqué en affirmant que de riches donateurs du parti travailliste pratiquaient aussi l’évasion fiscale.

Il a également tenté de dégonfler la polémique en promettant, en cas d’élection, de chasser de la chambre des Lords, l’équivalent britannique du Sénat, tout parlementaire n’étant pas fiscalement domicilié au Royaume-Uni.