Sarkozy "le shérif"

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Karine Lambin , modifié à
REVUE DE PRESSE - Les expulsions de Roms sont critiquées par la presse étrangère.

Le New York Times a été l’un des premiers journaux à critiquer avec véhémence le virage de Nicolas Sarkozy à l’égard des étrangers. Dans un éditorial titré "Xénophobie : montrer du doigt les non-Français", il dénonçait le 5 août dernier la tentative de séduction lancée par le président à destination de l’électorat du Front National lors de son discours de Grenoble. Un diagnostique partagé ce matin dans un éditorial du journal québécois Le Devoir intitulé "Surenchère sécuritaire en France - L'expulsion". The Guardian aussi parle de xénophobie et Times, autre journal anglais, n’y va pas avec le dos de la cuillère et titre "Nicolas Sarkozy ravive "les souvenirs de la Gestapo"‎.

Vue de Roumanie

Le journal roumain Evenimentul Zilei écrit en Une "Les Français arrivent !". Un éditorial de Gâdulne fait pas dans l’humour et titre : "Comment chasser les Roms sous le tapis nommé Roumanie". Au micro de RFI Roumanie, le ministre roumain des Affaires étrangères Teodor Baconschi craint "un dérapage populiste" et des "réactions xénophobes sur fond de crise économique".

Un cousin au Mexique

Le quotidien mexicain Milenio fait, lui, un parallèle entre Nicolas Sarkozy et le shérif du comté, de Maricopa, en Arizona, réputé "le plus coriace d’Amérique". "Il se gargarise d’avoir expulsé 30.000 Mexicains sans papiers depuis 1990" et estime que les "sans papiers sont des criminels" écrit le quotidien réputé incisif qui fait un rapprochement avec le vocabulaire guerrier utilisé par l’hôte de l’Elysée.

L’Italie se sent moins seule

Le journal italien de droite Libero estime pour sa part que "la France a volé à l'Italie la primauté des accusations de racisme en ce qui concerne la gestion des Roms, dans un contexte où règnent l'hypocrisie et le politiquement correct." Les Roms avaient été au cœur de la campagne pour les élections législatives de 2008 remportées par Silvio Berlusconi.

Sarkozy et Sarközi

Le journal suisse Le Temps consacre un article entier à un certain Rudolf Sarközi, qui à part son nom n’a "pas grand-chose en commun" avec son homonyme français. Il est le porte-parole le plus connu en Autriche de la communauté rom.