Des fonctionnaires qui dénoncent, des opposants de tous bords ou de simples citoyens qui lui font parvenir des documents compromettants pour Ahmadinejad : Samar [prénom d’emprunt], qui vit discrètement en Europe, passe ses journées avec un ordinateur à proximité d’elle.
La mission de cette Iranienne, qui traverse régulièrement les frontières et donne ses rendez-vous dans la foule, dans un centre commercial de la région parisienne : centraliser des informations reçues en provenance de ces Iraniens qui veulent réunir des preuves de la fraude électorale.
Ce jour-là, elle vient de recevoir un nouvel élément, qu'elle présente comme une preuve supplémentaire : une capture d’écran de la télévision iranienne d’Etat, le soir des résultats. A quelques heures d’intervalles, le score de l’un des candidats d’opposition a diminué de quelque 50.000 voix.
Si elle vit entre deux pays, c'est par peur d'être identifiée. Ecoutez-là parler de sa sécurité, et de celle de ses contacts :