Quand les "33" pensaient au cannibalisme

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avec agences , modifié à
Selon un journaliste américain, les mineurs chiliens avaient songé au suicide et cannibalisme.

L’histoire des 33 mineurs chiliens coincés sous terre pendant 69 jours continue à fasciner. Dans un livre à paraître en France le 28 février, Enterrés vivants : la véritable histoire des 33 mineurs chiliens, un journaliste du New York Times, Jonathan Franklin, revient sur leurs 17 premiers jours.

Pendant cette période, les "33" n’ont eu aucun contact avec l’extérieur. Comme seule nourriture,les mineurs ont dû se contenter de "rations de thon", explique l’auteur. À bout de force, affamés, les "33" auraient alors envisagé deux solutions extrêmes : le suicide et le cannibalisme.

"Ils m'ont dit qu'ils avaient une scie et une casserole prêtes"

"Nourriture ou pas, je me disais que j'allais me sortir de là", a confié Mario Sepulveda, l’un des leaders des "33", dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne américaine CBS. "Comment ? Je me suis demandé quel était le mineur qui allait perdre connaissance en premier et comment j'allais pouvoir le manger. Je peux vous promettre cela ne m'a pas dérangé. Cela ne me faisait pas peur", a-t-il poursuivi."Ils m'ont dit qu'ils avaient une scie et une casserole prêtes", en cas de passage à l'acte, a ajouté Jonathan Franklin.

Un autre des 33, Victor Zamora, a de son côté, confié au journaliste du New York Times que les mineurs avaient vécu des moments de profonde détresse. Les 33 pensaient au suicide, sans mettre de mot dessus. "Si c'était pour continuer à souffrir, on pensait que ce serait aussi bien d'aller dans le refuge, de démarrer le moteur et d'en finir, avec le monoxyde de carbone" indique t-il dans le livre à paraître.