Présidentielle en Afghanistan : il faudra un second tour

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Le président sortant Hamid Karzaï et son ancien ministre, Abdullah Abdullah, s'affronteront le 7 novembre.

Il faudra un second tour avant de connaître le nouveau président afghan. "Le score de Karzaï est de 49,67%, [...] il n'a pas dépassé le seuil de 50%", a précisé mardi un porte-parole de la Commission électorale indépendante, annonçant que ce scrutin se déroulerait le 7 novembre. Son principal rival, Abdullah Abdullah, a, lui, recueilli 30,59% des voix contre 27,8%, selon les résultats provisoires.

Le chef de l'Etat, qui n'avait pas caché son hostilité à un retour aux urnes, a toutefois salué cette décision."C'est légitime, légal et constitutionnel. Et cela contribue à la marche vers la démocratie", a aussitôt commenté Hamid Karzaï.

La Commission afghane des plaintes électorales avait ordonné lundi à la Commission indépendante électorale, l'invalidation des bulletins de 210 bureaux de votes sur un total de quelque 25.000 bureaux dans l’ensemble du pays. Elle avait aussi demandé "d'invalider un certain pourcentage des voix de chaque candidat". Les résultats préliminaires créditaient le président sortant de 54,6% des voix.

Le président afghan a considérablement assoupli sa position depuis ce week-end, après d'intenses pressions internationales l'appelant à respecter le processus électoral, alors qu'il répugnait ces dernières semaines à l'idée de la tenue d'un second tour, selon des sources diplomatiques occidentales.

Barack Obama a très rapidement "salué" l'acceptation du second tour par Hamid Karzaï. C'est un "précédent important pour la nouvelle démocratie en Afghanistan", affirme le président américain. Londres, le Premier ministre Gordon Brown a estimé qu'Hamid Karzaï avait ainsi fait preuve de sa "stature d'homme d'Etat" et de ses "qualités de dirigeant".

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a d'ailleurs prévenu mardi qu'il y aurait "d'énormes défis" à relever pour le mener à bien de façon satisfaisante.