Plan de coordination : les syndicats disent non

  • Copié
avec AFP , modifié à

La Confédération européenne des syndicats (CES) a catégoriquement rejeté vendredi le plan franco-allemand de coordination accrue des politiques économiques dans la zone euro qui prévoit notamment la suppression de l'indexation des salaires sur les prix. "La CES affirme avec force qu'elle ne peut pas tolérer que la compétitivité soit encore utilisée comme un alibi pour intervenir dans les systèmes de négociation collective à travers l'Europe", a affirmé dans un communiqué la confédération qui rassemble les 83 principaux syndicats européens.

Si le plan, préparé à Berlin, se met en oeuvre en Europe, il s'agira "du début d'un travail de sape" du dialogue social, a mis en garde la CES. "Ce n'est pas un pacte pour la compétitivité, c'est un pacte pervers pour un niveau de vie plus bas, davantage d'inégalités et un travail plus précaire", a estimé le secrétaire général de la CES John Monks. Le plan franco-allemand prévoit notamment une évolution de l'âge de la retraite en fonction de l'évolution démographique, l'abolition de l'indexation des salaires sur l'inflation ou encore l'inscription dans les constitutions nationales de limites aux déficits.