"Pas de partition de la Côte d’Ivoire"

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Pour Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo est "mauvais perdant".

"Nous sommes dans la crise". Alors que la Côte d’Ivoire se retrouve avec deux présidents à sa tête, le Premier ministre nommé par Alassane Ouattara dénonce l’attitude du président sortant Laurent Gbagbo. "Il ne veut pas lâcher le pouvoir", a regretté Guillaume Soro sur Europe 1, lundi matin. "Mais il est condamné, son sort a été scellé par le peuple", a-t-il assuré, insistant : "le régime de Gbagbo est fini".

Guillaume Soro est l'ancien chef de gouvernement de Laurent Gbagbo. Il a décidé de rallier le camp d'Alassane Ouattara lors de la dernière élection présidentielle du 28 novembre. "Mon éthique ne me permettait pas de soutenir quelqu'un qui a perdu les élections et qui veut confisquer le pouvoir", a-t-il expliqué.

"Il doit partir du pouvoir pacifiquement"

Alassane Outtara et son équipe demandent désormais à Laurent Gbagbo "de partir et de faire une transmission du pouvoir". "Alassane Ouattara lui a fait des propositions pour travailler avec lui et le président est prêt à lui conserver ses avantages d’ancien chef de l’Etat. Mais il doit partir du pouvoir pacifiquement", a indiqué le Premier ministre ivoirien.

"Il n'y aura pas de chasse aux sorcières", a assuré le Premier ministre ivoirien :

Guillaume Soro a assuré qu’il n’y aurait pas de représailles contre les équipes de Laurent Gbagbo si ce dernier quitte le pouvoir. "Il n’y aura pas de chasse aux sorcières", a indiqué le Premier ministre, précisant que "si Gbagbo accepte de partir, les ministres de son parti seront les bienvenus dans le gouvernement que nous voulons diriger".

Le bras droit d’Alassane Ouattara a totalement écarté la possibilité d’une division du pays en deux parties. "Il n’est pas question d’aller vers une partition", a-t-il souligné, "nous voulons faire comme Nelson Mandela, nous ne voulons pas diviser les Ivoiriens, nous allons les réconcilier", a-t-il ajouté.

Guillaume Soro a également tenu à saluer "le courage politique de Nicolas Sarkozy de soutenir la vérité" et a précisé que "la reconnaissance de la victoire d’Alassane Outtrara par la communauté internationale n’est pas de l‘ingérence". Le Premier ministre a assuré que "les Français ne sont nullement en danger en Côte d’Ivoire".