Papouasie : décapitées pour "sorcellerie"

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avec AFP

Deux femmes âgées ont été torturées pendant trois jours puis décapitées en Papouasie-Nouvelle-Guinée, nouvelles victimes d'accusations de sorcellerie, a rapporté lundi la presse de ce pays.
La police était présente lors du meurtre des deux femmes mais elle a été empêchée d'intervenir par une foule nombreuse et agressive, selon le Post-Courrier.

"Nous ne pouvions rien faire du tout", a déclaré au journal Herman Birengka, responsable de la police de Bougainville (île orientale), ajoutant que ses hommes avaient tenté de libérer les deux victimes, mais en vain. Selon le responsable policier, les femmes avaient été enlevées et retenues prisonnières mardi dernier par les proches d'un instituteur qui venait de mourir. "Elles ont été amenées au village de Lopele car elles étaient soupçonnées d'avoir pratiqué de la sorcellerie et elles étaient accusées d'être responsables de la mort de l'instituteur, qui était de Lopele", a-t-il raconté, qualifiant de "barbares et dénués de sens" ces deux meurtres.

Elles ont été torturées pendant trois jours avant d'être décapitées, sous les yeux de la police envoyée au village pour tenter d'obtenir leur libération, a précisé le quotidien. Quelques jours auparavant, des informations de presse indiquaient que six femmes, elles aussi accusées de sorcellerie, avaient été torturées au fer rouge, lors d'"un sacrifice de Pâques" dans la province des Highlands du Sud (centre).