Nucléaire : des négociations "constructives" avec l'Iran

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Sur le dossier du nucléaire iranien, une réunion cruciale s’est ouverte lundi à Vienne en Autriche. Son issue reste cependant incertaine.

C’est la réunion de la dernière chance. L'Iran a commencé lundi, au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à Vienne, à négocier les modalités d'un accord avec les Etats-Unis, la Russie et la France en vue d'enrichir son uranium à l'étranger. Un tel scénario, entamé par Téhéran, à court de combustible, permettrait un contrôle de la production iranienne. Une aubaine pour les pays occidentaux qui soupçonnent l’Iran d’enrichir son uranium à des fins militaires.

Après quelques heures de discussion, Mohamed ElBaradei, le directeur général de l'AIEA, a assuré que la réunion avait connu "un bon début" et que les premiers échanges avaient été "constructifs". L’Iran menace, en cas d’échec des négociations, de commencer "[ses] activités pour produire de l'uranium enrichi à 20%". Son porte-parole a affirmé "nous ne renoncerons jamais à notre droit".

Quelques heures du début des négociations, Téhéran avait déjà fait savoir qu’il ne renoncerait pas à son programme d'enrichissement d'uranium même si du combustible nucléaire lui est fourni de l'étranger."La République islamique d'Iran continuera son enrichissement d'uranium jusqu'à 5%", a déclaré lundi Ali Shirzadian, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA). L’Iran a ensuite annoncé son refus d’avoir des discussions directes avec la France. La télévision iranienne a indiqué que cette décision avait été prise en raison d'un contentieux passé sur la livraison avortée de "matériaux nucléaires".

Les experts restent donc très frileux sur l’éventualité d’un accord. Une issue positive de cette réunion serait cependant le signe de début de retour à la confiance sur le dossier du nucléaire iranien, alors que les grandes puissances attendent toujours que l’Iran lève d'ici la fin de l'année tous les doutes sur la finalité de son programme nucléaire, notamment sur son site d'enrichissement clandestin en construction près de Qom. Des inspecteurs de l'AIEA y sont attendus le 25 octobre.