Nouvelle-Zélande : le capitaine en cause

Le capitaine du porte-conteneur a été arrêté mercredi.
Le capitaine du porte-conteneur a été arrêté mercredi. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Une erreur de navigation semble être à l'origine de la marée noire qui menace les côtes du pays.

Les médias ont reçu l'ordre de ne pas publier sa photo, car son avocat craint que "le public se charge lui-même de faire justice". Le capitaine du porte-conteneur Rena, qui s'est échoué dans l'une des plus belles baies de Nouvelle-Zélande, a été arrêté mercredi pour navigation dangereuse et présenté devant un tribunal de Tauranga. Un deuxième officier, qui effectuait son quart à bord du Rena, doit être présenté à la justice demain, selon le New Zealand Herald.

Ce Philippin qui a célébré son 44e anniversaire le jour même où le cargo a heurté le récif n'était capitaine du Rena que depuis mars dernier. Ce n'était que la deuxième fois qu'il faisait ce voyage, selon le site Stuff.co.nz, qui a contacté le propriétaire du cargo, Costamare Inc. Il travaillait pour la compagnie depuis janvier 2007, montant progressivement en grade après avoir débuté en tant que second.

Un bon dossier

Il avait auparavant pris les commandes de quatre des cargos de la compagnie. D'après des documents de Costamare Inc., son dossier est bon, "ses performances lui ont valu de bons résultats et il n'avait encore jamais eu d'incident".

Sa responsabilité a d'ores et déjà été mise en cause par Nick Smith, ministre de l'Environnement. "Le cargo a heurté le récif de l'Astrolabe, qui est très bien documenté, par un jour très calme", a-t-il souligné, rapporte la chaîne TVNZ. "Ce navire, s'il avait été dirigé avec assurance, n'aurait jamais dû heurter ce récif et ce désastre environnemental n'aurait jamais pu arriver". Quelque 300 tonnes de fioul se sont déjà déversées dans la baie de Plenty et les autorités craignent le pire : la coque du navire, très fragilisée, menace de se rompre.

Le capitaine du Rena a été libéré sous caution et devra comparaître le 19 octobre. Il encourt un minimum de 10.000 dollars néo-zélandais d'amende, soit 5.700 euros, ou un an de prison.