Ignorant l'avis des juristes du Pentagone, Barack Obama s'est rangé derrière d'autres conseillers qui affirment que la poursuite des opérations militaires en Libye sans l'aval du Congrès ne viole pas la constitution américaine, rapporte vendredi le New-York Times.
Citant des responsables proches de l'administration, le quotidien rapporte que des juristes des départements de la Défense et de la Justice ont qualifié les bombardements américains contre les forces de Mouammar Kadhafi, menés sous commandement de l'Otan, d'"hostilités". Conformément à une loi de 1973 sur les pouvoirs de guerre, qui limite les prérogatives du président lors d'opérations militaires à l'étranger, le président américain aurait alors dû mettre un terme à la mission américaine. Le délai de 60 jours d'opérations militaires sans autorisation parlementaire, inscrit dans la loi, a en effet été dépassé.