Les talibans nient avoir enlevé les deux journalistes français

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Cette déclaration est cependant à prendre avec prudence. L’enlèvement pourrait être le fait d’un groupe autonome.

Six jours après l’enlèvement de deux journalistes français en Afghanistan, aucune revendication n’a été formulée. Il s’agit pourtant d’un élément essentiel pour faire avancer l’enquête. Les talibans ont en effet nié dimanche toute implication. "Nous avons demandé à nos combattants de nous informer s'ils avaient fait quelque chose mais nous n'avons aucune information venant de cette zone", a déclaré l'un de leur porte-parole.

Cette déclaration doit cependant être considérée avec prudence. Les talibans sont loin de former une organisation très structurée en Afghanistan. L’enlèvement de deux Français pourrait être le fait d’un groupe autonome. La France a "bon espoir" que les deux journalistes français, a simplement déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur RTL.

En attendant d’en savoir plus sur les ravisseurs, les soldats français présents en Afghanistan, appuyées par l'armée et la police afghanes, continuent leurs recherches dans la province de Kapisa. Il s’agit en particulier de contrôler tous les véhicules. Principale crainte des autorités : que les deux Français soient déplacés dans une autre région du pays, moins contrôlée, notamment les zones tribales à la frontière du Pakistan.

La plupart des étrangers enlevés en Afghanistan et qui sont restés détenus par leurs ravisseurs dans le pays ont été libérés relativement rapidement, après quelques semaines. Mais la situation se complique lorsque les ravisseurs donnent ou revendent leur(s) otage(s) à des groupes rebelles qui les emmènent dans les zones tribales, instables, montagneuses et reculées, situées le long de la frontière afghano-pakistanaise, fiefs des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaïda.

Les deux reporters, qui travaillaient pour le magazine Pièces à conviction sur France sur un reportage en Afghanistan depuis trois semaines, ont disparu mercredi lors d'un déplacement dans la province de Kapisa où est stationné le contingent français de la Force internationale d'assistance à la sécurité. Ils étaient partis mercredi matin de Kaboul pour filmer la route entre les villages de Tagab et Nijrab. Une route qui reste dangereuse en dépit de la présence de bases militaires françaises.

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