Les rebelles proches de la capitale

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Charles Carrasco avec agences , modifié à
Au Centrafrique, 150 militaires français ont été envoyés en renfort à Bangui.

#AFP 13h30 : Les forces régulières centrafricaines ont été repoussées par la rébellion du Séléka après avoir vainement tenté de reprendre la ville de Bambari dans le centre du pays, ancienne place forte de l'armée tombée dimanche. Pendant ce temps, la rébellion a pris la ville de Sibut samedi, à 160 km au nord de Bangui, s'approchant un peu plus de la capitale centrafricaine. 

>> L'info. 150 militaires français ont été envoyés en renfort à Bangui, en Centrafrique, dépêchés depuis une base de Libreville au Gabon. Ils sont arrivés sur place vendredi matin, a-t-on appris dans la nuit auprès du ministère de la Défense, confirmant une information de RFI.

Dans ce pays en proie à des troubles, il s'agit d'une "mesure de précaution" pour "la protection des ressortissants français et européens", a-t-on précisé de même source. Une compagnie d'infanterie de parachutistes, soit 150 hommes, est venue renforcer les quelque 250 soldats français déjà présents sur la base M'Poko de l'aéroport de Bangui. Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense.

• Quelle est la position de la France ? Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réaffirmé vendredi que la France n'a aucune intention de s'ingérer dans les affaires intérieures de ce pays, et n'interviendra que pour protéger ses ressortissants.

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• Des affrontements. D'intenses combats ont eu lieu vendredi à Bambari, place forte des forces fidèles au président François Bozizé, située à 300 km au nord-est de la capitale Bangui, selon une source militaire centrafricaine. Cette ville était tombée en quelques heures le 23 décembre aux mains des rebelles du Séléka. 

>>> A lire : Centrafrique : Bangui, "ville déserte"

• Des négociations. Cette reprise des combats intervient au moment même où la mission de médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a annoncé dans la soirée l'organisation de négociations "sans délai" et "sans conditions" entre les belligérants à Libreville. "Tout le monde accepte d'aller au dialogue. Sans conditions. Sans préalable", a assuré le général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC. "Personne n'a posé de conditions particulières (...) ni le président (centrafricain) ni le gouvernement, ni les rebelles, ni l'opposition démocratique, ni les politico-militaires (ex-rebelles)", a-t-il précisé.

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• Des militaires en renfort. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC -dont les ministres centrafricain, tchadien, gabonais, ainsi que le commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), le général Jean-Félix Akaga- se sont réunis vendredi soir à huis clos à Libreville pour discuter de la crise centrafricaine. Les ministres ont annoncé à cette occasion qu'un contingent supplémentaire de la FOMAC, dont "560 hommes sont déjà sur le terrain", allait être déployée en Centrafrique.

L'objectif avoué est d'amener cette force à "s'interposer pour que Bangui et toutes les (autres) villes qui ne sont pas prises (par le Séléka) aujourd'hui ne puissent pas être visées par les rebelles", a souligné le ministre gabonais des Affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet Le Tchad, quant à lui, a positionné des troupes à la sortie de la capitale centrafricaine, mais avec l'ordre de ne pas intervenir pour l'instant.