Les entreprises françaises draguent la Libye

Deuxième client et sixième fournisseur sous le régime du colonel Kadhafi, la France entend bien garder et développer ses marchés en Libye.
Deuxième client et sixième fournisseur sous le régime du colonel Kadhafi, la France entend bien garder et développer ses marchés en Libye. © Reuters
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et Fabien Cazeaux , modifié à
Accompagné de nombreux entrepreneurs français, Pierre Lellouche s'est rendu mercredi en Libye.

Opération séduction en Libye. Mercredi, Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, s'est rendu en compagnie de 80 entrepreneurs français, dont la moitié de PME, à Tripoli. Objectif : prendre contact avec les nouvelles autorités et tenter, face à une vive concurrence, d'obtenir de nouveaux marchés.

Les secteurs de l'énergie, du BTP et des transports, étaient largement représentés. A l'heure où le pays tente de se reconstruire, ces secteurs sont particulièrement porteurs pour les entreprises étrangères.

"Un nouveau départ"

Pour Patrick Le Guen, patron d'une entreprise qui vend des groupes électrogènes, la chute du régime Kadhafi constitue "un nouveau départ" pour les entreprises françaises. Sous le régime Kadhafi, les sociétés françaises travaillaient principalement avec les sociétés étatiques, comme la compagnie nationale d'électricité, du pétrole ou encore des télécommunications. "Sans aucun doute, avec la nouvelle organisation politique, il y a beaucoup de choses qui vont évoluer. C'est donc très important d'être là, dès l'origine", a-t-il commenté.

Deuxième client et sixième fournisseur sous le régime du colonel Kadhafi, la France entend bien garder et développer ses marchés en Libye. "On surfe sur la vague de la France en Libye, qui pourrait être pour nous une zone de développement de demain", a reconnu le patron d'une entreprise qui vend des engins de chantiers.

Des contacts d'abord, des contrats ensuite

Interrogé par Europe 1, cet entrepreneur pense donc avoir toutes ses chances pour signer des contrats avec la Libye dans les semaines à venir. "J'ai noué quelques contacts intéressants pour les différents appels d'offres à venir", a-t-il confié.

Pour l'heure, aucun contrat n'a été signé avec les entreprises françaises. "Nous ne venons pas signer des contrats aujourd’hui, mais créer des contacts entre les différents acteurs pour développer la coopération", a insisté Pierre Lellouche. Les premiers accords devraient être signés dans les prochaines semaines.