Les deux journalistes libérées sont rentrées aux Etats-Unis

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Elles étaient détenues depuis mars en Corée du Nord. L’ancien président Bill Clinton a obtenu leur libération mardi.

Laura Ling et Euna Lee sont "en très bonne santé", selon un haut responsable américain. Les deux journalistes américaines, détenues en Corée du Nord depuis le mois de mars, sont arrivées mercredi matin à l'aéroport de Burbank (Californie), à bord de l’avion de l’ancien président Bill Clinton qui a obtenu mardi leur libération. Barack Obama a salué "le travail extraordinaire" de l'ancien président américain.

Kim Jong-Il a fait savoir mardi qu’il avait accordé une "grâce spéciale" à ces journalistes américaines. Selon un responsable américain, la Corée du Nord avait accepté avant la visite de Bill Clinton de libérer les deux jeunes femmes âgées de 32 et 36 ans mais l’ancien président aurait obtenu le feu vert définitif et sa venue, souhaitée par Pyongyang, aurait permis de conclure l’affaire. La secrétaire d'Etat américaine, l'ex-First lady Hillary Clinton, s'est déclarée mercredi "soulagée".

L'agence de presse officielle KCNA a par ailleurs affirmé que Bill Clinton avait présenté des excuses à Kim Jong-Il pour le comportement des deux journalistes. Ce que l’administration américaine a démenti.

Cette libération est-elle le signe d'un apaisement entre la Corée du Nord et les Etats-Unis ? Le climat entre les deux pays, en raison du dossier du nucléaire, est particulièrement tendu depuis plusieurs mois. Selon la presse officielle nord-coréenne, Bill Clinton était porteur d'un message de Barack Obama et a discuté du programme nucléaire nord-coréen avec Kim Jong-il. Washington a à nouveau démenti.

Laura Ling et Euna Lee,employées par la chaîne de télévision Current TV, ont été arrêtées le 17 mars, alors qu’elles venaient de pénétrer – illégalement – en territoire nord-coréen depuis la Chine. Elles avaient été condamnées pour avoir franchi la frontière sans autorisation, "dénigrement" du régime, et pour un "crime grave" dont les juges nord-coréens n'ont pas précisé la teneur.