Le pape réclame à nouveau une "solution à deux Etats"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au dernier jour de son voyage au Proche-Orient, le pape Benoît XVI a a réaffirmé son attachement à la création d'un Etat palestinien, lors d'une cérémonie d'adieu à l'issue d'un pèlerinage de huit jours en Terre sainte.

"Israël a le droit d'exister et de jouir de la paix et de la sécurité" et "le peuple palestinien a le droit à une patrie souveraine et indépendante" : le pape Benoît XVI a plaidé pour une solution à deux Etats pour régler le conflit au Proche-Orient, lors d'une cérémonie d'adieu sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion, à l'issue d'un pèlerinage de huit jours en Terre sainte.

Dans son dernier discours avant de quitter Israël, le pape a également dénoncé "l'extermination brutale" des juifs par les nazis. "Ce chapitre épouvantable de l'histoire ne doit jamais être oublié ou nié", a-t-il martelé. Le précédent discours de Benoît XVI sur la Shoah, prononcé lundi au mémorial Yad Vashem de la Shoah à Jérusalem, avait été jugé trop timide en Israël.

Un peu plus tôt dans la journée, Benoît XVI s'était recueilli dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Pour les catholiques, le lieu est sacré : c'est là que le Christ a été la crucifié et a ressuscité. Dans ce haut lieu du christianisme où cohabitent différents rites chrétiens, le pape a évoqué la "honte des divisions" entre catholiques et orthodoxes.

Jeudi, le pape avait rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu,avec qui il a discuté des moyens de faire avancer les efforts de paix dans la région. Les deux dirigeants ont aussi évoqué leur désir mutuel "de faire avancer les relations diplomatiques entre Israël et le Vatican et la compréhension entre le judaïsme et le christianisme".

Les relations entre l'Eglise catholique romaine et Israël ont été mises à mal cette année par le soutien du Vatican à la béatification du pape Pie XII au rôle controversé pendant la Seconde Guerre mondiale et par la décision de Benoît XVI de lever l'excommunication de l'évêque britannique négationniste Richard Williamson.