Le fils de Sakineh implore la clémence

Sakineh a pu dîner avec son fils, qui a ensuite plaidé pour son pardon.
Sakineh a pu dîner avec son fils, qui a ensuite plaidé pour son pardon. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Sajjad Ghaderzadeh, fils de l’Iranienne condamnée à mort, a plaidé le pardon pour sa mère.

Le fils de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à la lapidation pour adultères, a demandé que la peine de mort de sa mère soit commuée, lors d'une rencontre samedi avec la presse à Tabriz (nord-ouest). "Le verdict prononcé contre ma mère est la lapidation mais elle ne devrait pas avoir lieu. Je demande que la sentence de mort soit commuée", a déclaré Sajjad Ghaderzadeh.

L’homme a tout de même déclaré qu’ils considérait sa mère comme coupable. "Je considère ma mère et Issa Taheri comme les meurtriers de mon père et les deux sont coupables. J'ai cru qu'elle serait libérée s'il y avait une polémique autour de son dossier", a-t-il déclaré. "Après tout, la décision appartient à la justice car (l'ancien chef de la justice, l'ayatollah Mahmoud Hachemi) Shahroudi avait demandé l'arrêt des peines de lapidation", a-t-il expliqué.

Un dîner avec son fils et sa fille

La rencontre entre Sajjad Ghaderzadeh et la presse étrangère a été organisée par la justice locale à Tabriz où Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans est emprisonnée. Elle a été condamnée à mort en 2006 pour implication dans le meurtre de son mari, avec l'aide de son amant Issa Taheri, et à la lapidation pour adultères. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d'appel.

L'Iranienne a tout de même été autorisée samedi à quitter provisoirement sa cellule pour dîner avec sa fille et son fils. Elle a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte contre deux journalistes allemands venus interviewer son fils et emprisonnés depuis en Iran. "J'ai dit à Sajjad (son fils) (...) de porter plainte contre ceux qui m'ont déshonorée, moi et le pays", a-t-elle déclaré aux journalistes. Cette posture, ainsi que celle de son fils, pourraient être destinées à tenter d’amadouer le pouvoir.