Le couple franco-allemand joue l'union

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avec AFP , modifié à
Les ministres de l’Economie des deux pays ont affiché leur convergence sur la Grèce.

Amenés à travailler ensemble, les ministres des Finances des deux côtés du Rhin sont en train de faire connaissance. Cela a débuté dès lundi dans une ambiance bon enfant et visiblement détendue entre Pierre Moscovici et son homologue allemand, Wolfgang Schäuble. Le premier a ainsi exprimé son "admiration" pour le second lors de ce rendez-vous tout en diplomatie qui s’est conclu par une entente affichée, du moins à propos de la Grèce.

Unis sur le front grec. Le principal sujet de conversation a bien évidemment été la Grèce, qui attend toujours son nouveau gouvernement. Sur ce sujet, aucune divergence : Wolfgang Schäuble a déclaré qu'il "fallait tout faire pour garder la Grèce dans l'union", Pierre Moscovici a renchéri en affirmant que "nous considérons ensemble que la Grèce a sa place dans la zone euro".

D’accord sur la bonne tenue des déficits. Réunis pour préparer la rencontre entre chefs d’Etats européens mercredi à Bruxelles, les deux ministres ont aussi abordé des sujets plus polémiques, et notamment la maîtrise des budgets publics. Là aussi, point de divergences, Pierre Moscovici a affirmé que "les engagements qui ont été pris par le président François Hollande pendant sa campagne en matière de finances publiques seraient tenus".

Un peu moins sur les eurobonds. L’idée de créer des obligations européennes (eurobond) pour permettre aux Etats d’emprunter à des taux compétitifs a, en revanche, provoqué moins enthousiasme côté allemand. Pierre Moscovici a martelé qu'il s'agissait d'une "idée forte" pour la France, son homologue est, lui, resté muet. "Des obligations européennes communes ne sont pas un remède", a même rappelé un peu plus tôt un porte-parole d’Angela Merkel, Georg Streiter.