Publicité
Publicité

Le Royaume-Uni veut limiter l'immigration européenne

Gabriel Vedrenne avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Le Royaume-Uni veut limiter l'immigration européenne
© REUTERS

Londres veut pouvoir limiter la libre-circulation des citoyens, même européens. L’exécutif va dévoiler ses intentions lundi.

L'euroscepticime gagne du terrain outre-Manche. Le vice-Premier ministre britannique doit dévoiler lundi ses intentions en matière d'immigration intra-européenne et le message est limpide : Nick Clegg va plaider que l'immigration au Royaume-Uni en provenance de pays rejoignant l'Union européenne devrait être limitée, lançant un débat crucial sur l'immigration et l'Europe neuf mois avant l'élection générale.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ce que veut le Royaume-Uni en matière d'immigration. Le leader des Libéraux-Démocrates va proposer un renforcement du système européen d'intégration actuel : dans celui-ci, les nouveaux membres doivent attendre jusqu'à sept ans avant que leurs citoyens aient le droit de vivre et travailler dans d'autres pays de l'UE. Le vice-Premier ministre souhaite un allongement de cette durée, qu'il justifie par des différences économiques entre les Etats. Les nations comme le Royaume-Uni devraient en outre avoir le droit de freiner les entrées aux frontières si le nombre de migrants est trop important une fois le délai dépassé, argue le vice-Premier ministre dans son discours.

nick clegg reuters 930620 17.12.11

© REUTERS

Le pays redoute les "surprises". "C'est bien normal - et je dis cela en tant que pro-Européen - que nous réformions la liberté de mouvement pour refléter ces réalités", estime-t-il. "Il ne s'agit pas de fermer la porte, mais de stabiliser le flux de personnes entrant au Royaume-Uni de manière prudente et honnête". "Il est dans l'intérêt de tous ceux qui vivent ici - qu'ils soient natifs du Royaume-Uni ou non - d'être assurés que, lorsqu'un nouveau membre rejoint l'UE, il n'y ait pas de surprises et de craintes à avoir".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Parmi les candidats actuels à une entrée dans l'UE figurent l'Albanie, l'Islande, le Montenegro, la Serbie et la Turquie, mais le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a prévenu qu'il n'y aurait pas de nouvelle adhésion au cours des cinq prochaines années.

Les élections dans le viseur. L'annonce de Nick Clegg a aussi des visées électorales : placé sous pression par la montée du Parti pour l'indépendance UKIP, eurosceptique, le Premier ministre David Cameron a promis de renégocier les liens du pays avec Bruxelles et d'organiser un référendum sur l'appartenance à l'UE en 2017 s'il est réélu. L'immigration au Royaume-Uni en provenance de pays rejoignant l'Union européenne devrait être limitée, va plaider lundi dans une allocution le vice-Premier ministre britannique, en lançant un débat crucial sur l'immigration et l'Europe neuf mois avant l'élection générale.