Le Hezbollah serait mis en cause dans l’assassinat de Hariri

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La commission d'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais s'orienterait désormais vers une piste menant au Hezbollah, indique Der Spiegel. Le parti chiite dénonce des "affabulations".

Le Hezbollah libanais a dénoncé comme "des "affabulations" les révélations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, évoquant la responsabilité des forces spéciales de ce parti dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. "L’objectif est d'influencer la campagne électorale (pour les législatives du 7 juin) et faire oublier les informations sur le démantèlement des réseaux d'espionnage travaillant pour le compte d'Israël", a indiqué dans un communiqué le bureau de presse du Hezbollah.

Selon Der Spiegel qui cite des informations obtenues de "sources proches du tribunal (spécial pour le Liban, TSL) et vérifiées par la consultation de documents internes", "des investigations intensives menées au Liban pointent toutes vers une nouvelle conclusion: ce ne sont pas les Syriens, mais les forces spéciales du Hezbollah qui ont planifié et exécuté" l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri le 14 février 2005. Les enquêteurs arriveraient à cette conclusion après la surveillance de communications téléphoniques entre le commando de l’attentat et le "bras opérationnel" du Hezbollah.

Le Spiegel affirme que le procureur chargé de l'enquête et les autres juges du TSL essayent apparemment de "retenir" l'information, qui leur aurait été transmise il y a un mois environ. Depuis la libération début avril de 4 militaires pro-syrien, plus aucun suspect n'est actuellement détenu dans le cadre de cette enquête.

Le courant de Saad Hariri, fils du Premier ministre assassiné et l'un des piliers de la majorité parlementaire, a refusé de son côté de commenter les informations du magazine allemand. Même son de cloche auprès du TSL. "Nous ne savons pas d'où ils sortent cette histoire", a dit une porte-parole du tribunal.