L'assemblée nationale du Laos, contrôlée par le Parti communiste au pouvoir, a reconduit dans leurs fonctions le président et le Premier ministre, a indiqué mercredi l'agence officielle KPL, confirmant ainsi la stabilité adoptée lors du dernier congrès du parti unique en mars. Choummaly Sayasone, président et numéro un du régime, et Thongsing Thammavong, devenu Premier ministre fin 2010 après la démission surprise de son prédécesseur, ont été officiellement adoubés pour un nouveau mandat de cinq ans, a précisé KPL. Cette décision des parlementaires "élus" en avril dernier n'était qu'une simple formalité après le dernier congrès, qui a consacré la main mise sur le pouvoir par Choummaly.
Ce militaire discret et conservateur cumule les postes de président et de secrétaire général du Parti populaire révolutionnaire lao (PPRL). L'assemblée a évolué ces dernières années d'un rôle traditionnel de "chambre d'enregistrement" vers un organe doté de sa propre identité, qui a amélioré certaines lois de façon substantielle. Mais le coeur du pouvoir demeure entre les mains du Comité central et du politburo.
Selon les chiffres officiels, le Laos a connu une croissance annuelle moyenne de 7,9% entre 2006 et 2010 et veut sortir de la liste des pays les moins avancés (PMA) d'ici à 2020. Il fait l'objet d'une intense lutte d'influence de la part de ses voisins, la Chine, le Vietnam et la Thaïlande.