La miraculée du séisme italien

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Marion Sauveur et Martin Feneau, envoyé spécial d’Europe 1 en Italie
Une sexagénaire est sortie vivante des décombres mercredi, 13 heures après le séisme.

"Pas de sang, rien : elle n’était pas blessée… Vous imaginez combien de tonnes de béton elle avait sur la tête !" Marco, le voisin de la sexagénaire miraculée, n’en revient pas : cette dernière a été retrouvée vivante dans les ruines de Cavezzo, en Italie, 13 heures après le tremblement de terre qui a secoué en Emilie-Romagne, dans le nord-est de l'Italie.

Cette femme, âgée de 65 ans, a été extraite vivante mercredi des décombres de sa maison. Elle y avait été ensevelie alors qu’elle s'était rendu à son domicile pour la première fois depuis le séisme qui a fait trembler la terre italienne le 20 mai dernier : elle venait juste récupérer des vêtements chez elle.

"Quatre étages n’existaient plus"

Alors qu’elle est dans son appartement, une secousse de 5,8 sur l’échelle de Richter fait tomber un meuble sur elle. Paradoxalement, cet accident lui a sauvé la vie : l’armoire l’a protégée des débris lorsque le bâtiment s’est effondré.

En face, son voisin Marco a vu l’immeuble disparaître sous ses yeux. "On était complètement immergé dans une poussière blanche mais derrière nous le bâtiment s’était complètement effondré. Quatre étages n’existaient plus", a-t-il témoigné pour Europe 1.

Elle a répondu ‘je suis là, vivante’"

C’est le fils de la sexagénaire qui a alerté les secours. Peu de temps après la dernière secousse, il se rend devant le domicile de sa mère et s’aperçoit que la voiture de cette dernière est garée devant l’immeuble en ruine. Convaincu que sa mère est sous les décombres, il appelle les secours.

"Lorsqu’elle a entendu les voix des pompiers, elle a répondu ‘je suis là, vivante", raconte Marco :

La région d'Emilie-Romagne a été touchée en dix jours par deux violents séismes qui ont fait au total 23 morts. Traumatisées par ces secousses incessantes, 14.000 personnes sont toujours privées d'un toit dans la région, soit parce que leur habitation a été endommagée soit parce qu'elles craignent de revenir chez elles.