La flottille pour Gaza bloquée en Grèce

La flottille internationale pour Gaza comptait au départ dix navires.
La flottille internationale pour Gaza comptait au départ dix navires. © REUTERS
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avec AFP et REUTERS , modifié à
Les bateaux ont interdiction de quitter le port du Pirée pour se rendre à Gaza.

Un symbole : le navire français Louise Michel a hissé les voiles lundi dans le port du Pirée, près d’Athènes, en signe de protestation devant le refus de la Grèce d’autoriser le départ de la flottille pour Gaza. Vendredi, le bateau américain Audacity of Hope, qui transporte notamment des Américains d’origine juive, avait déjà été empêché de partir par les autorités grecques. Arrêté, son capitaine doit être présenté à un juge mardi.

Un bateau canadien arrêté

Un bateau canadien, parti de Crète lundi après-midi, a lui aussi été stoppé une dizaine de minutes après son départ par les garde-côtes grecs, a indiqué une militante organisatrice du groupe canadien à Athènes lors d'une conférence de presse. "Le bateau a été investi par des garde-côtes armés une dizaine de minutes après son départ", a indiqué cette porte-parole. Le navire, baptisé le Tahrir, transportait une quarantaine de personnes, dont des Canadiens, des Français, des Italiens.

Dans cette flottille internationale, ils étaient au départ dix navires, transportant quelque 300 militants de 22 pays, dont l’auteur suédois de polars Henrik Mankell. A bord du Louise Michel, l’un des deux navires français, le député communiste Paul Lecoq fait partie des passagers. Le but des militants : briser le blocus israélien sur Gaza, qui dure depuis cinq ans.

Accusations de sabotage

Mais les organisateurs accusent les services israéliens d’avoir "saboté" deux des dix bateaux cette semaine, un navire irlandais et un autre affrété par des Scandinaves. De son côté, Israël dément des "accusations ridicules" et qualifie l’opération de "provocation". Dans une lettre ouverte au Premier ministre grec Georges Papandréou, l’ONG Ship to Gaza évoque des "pressions" dont la Grèce "fait l’objet ces derniers jours".

Dans un effort d’apaisement, Athènes a proposé à l’Autorité palestinienne d’assurer le transfert à Gaza de la cargaison des navires, principalement des médicaments et de la nourriture. Les Etats-Unis ont appelé la semaine dernière à la "retenue", rappelant une première tentative menée en mai 2010 par des militants. L’un des navires, un ferry turc, avait subi un assaut des forces israéliennes. Bilan : neuf morts parmi les passagers.