La condamnation d’Aung San Suu Kyi révolte

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La communauté internationale a dénoncé la condamnation de l’opposante birmane. Seule la Chine appelle à respecter la souveraineté de la Birmanie.

La sentence prononcée à l'encontre d'Aung San Suu Kyi a entraîné de vives réactions internationales. La présidence suédoise de l'Union européenne (UE) a annoncé mardi de "nouvelles mesures ciblées" à l'encontre des dirigeants birmans responsables du verdict. "L'UE demande instamment aux autorités de la libérer immédiatement et sans conditions", poursuit la déclaration.

Nicolas Sarkozy a lui condamné un verdict "brutal et injuste" à l'encontre de l'opposante birmane. Il s'agit d'un procès "politique" qui a pour seul objet "d'empêcher Aung San Suu Kyi de conduire son combat en faveur d'une Birmanie libre et démocratique" a fait savoir l'Elysée.

Le président américain Barack Obama a qualifié d'"injuste" la condamnation de l'opposante et a appelé à sa libération "immédiate et sans condition".

"L’indignation n’est pas efficace à court terme mais il faut maintenir la mobilisation, soutenir [Aung San Suu Kyi], ça lui donne de l’oxygène. Mais ne croyons pas que ça va désagréger cette junte primitive du jour au lendemain sauf si l’ensemble des pays voisins basculaient", a cependant prévenu mercredi sur Europe 1 l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine.

Jane Birkin, très engagée pour la défense de l'opposante birmane, a dénoncé pour sa part une "mise en scène" :

Seule, la Chine a tenu un discours différent. Principale alliée de la Birmanie, elle a appelé mercredi la communauté internationale à respecter la souveraineté de la justice birmane au lendemain de cette condamnation.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a de son côté débattu d'un projet de déclaration condamnant le verdict. Les discussions reprendront mercredi : la Chine, le Viêtnam, la Russie et la Libye ayant demandé un délai de réflexion.

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