La Libye pas prête au départ de l’Otan

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de suspendre à partir du 31 octobre le mandat de l'Otan en Libye.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de suspendre à partir du 31 octobre le mandat de l'Otan en Libye. © REUTERS
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Marion Sauveur avec AFP et Reuters , modifié à
L'ONU a déjà mis fin à son mandat mais le CNT demande son maintien jusqu’à la fin de l’année.

Le 31 octobre, à compter de 23h59, l’Otan devra interrompre toute ses actions en Libye. La zone d'exclusion aérienne mise en place depuis le mois de mars dans le cadre de la résolution 1973 sur la Libye et les actions militaires pour assurer la protection des populations civiles seront ainsi levées. Le Conseil de sécurité des Nations unies a pris cette décision jeudi.

Le CNT souhaite un maintien de l'Otan jusque fin décembre

Et elle est loin de plaire au Conseil national de transition (CNT), au pouvoir en Libye depuis la fuite de Mouammar Kadhafi, fin août. Le gouvernement de transition plaidait pour sa prolongation. Mercredi, le CNT a demandé, une nouvelle fois, le maintien de l'Otan en Libye au moins "jusqu'à la fin de l'année". Il craint des représailles des pro-Kadhafi, affirmant que même après la mort du dirigeant déchu, ses derniers fidèles représentaient une menace pour le pays.

La décision du Conseil de sécurité de l’ONU allège également l'embargo international sur les armes de manière à ce que le CNT puisse en acquérir pour assurer la sécurité nationale. Elle met fin au gel des avoirs de la Corporation nationale libyenne du pétrole, la Zuetina Oil Company, de même que les restrictions visant la Banque centrale de Libye, la Libyan Arab Foreign Bank, la Libyan Investment Authority, et la Libyan Africa Investment Portfolio.

L'Otan doit se réunir vendredi à Bruxelles pour déclarer formellement la fin des frappes aériennes en Libye qui durent depuis sept mois. L’organisation, qui a mené des frappes décisives dans la chute du colonel Kadhafi, a indiqué qu'il chercherait de nouvelles voies pour aider le CNT dans le domaine de la sécurité. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avait estimé mercredi qu'il fallait trouver "une autre façon d'accompagner la transition" en Libye.