La France moins accro aux médicaments

Longtemps montré comme le pays européen le plus accro aux médicaments, la France est revenue dans la moyenne, selon une étude publiée mardi
Longtemps montré comme le pays européen le plus accro aux médicaments, la France est revenue dans la moyenne, selon une étude publiée mardi
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
La consommation française se situe désormais dans la moyenne européenne.

C’est "la fin de l'exception française en matière de consommation de médicaments". Pays européen le plus accro aux médicaments, la France est revenue dans la moyenne, sauf en ce qui concerne les antibiotiques et les anxiolytiques, selon une étude publiée mardi par le groupe de réflexion LIR, dédié à la recherche sur la santé.

Cette étude retrace, sur dix ans et dans sept pays européens, les volumes de médicaments consommés dans huit classes thérapeutiques: antibiotiques, anxiolytiques, anti-dépresseurs, anti-ulcéreux, hypolipémiants, anti-hypertenseurs, anti-diabétiques et anti-asthmatiques.

"Une nette régression des anti-dépresseurs"

La France affiche, selon cette étude, le taux d'évolution le plus faible et une modération relative de sa consommation de médicaments", résume le LIR dans un communiqué. En 2000, la France était en effet le pays le plus consommateur des huit classes thérapeutiques.

En 2011, elle passe "dans la moyenne européenne", avec notamment une "nette régression" dans les anti-dépresseurs, les anti-ulcéreux, les hypolipémiants, les anti-hypertenseurs et les anti-diabétiques.

La consommation d’anxiolytiques reste élevée

En revanche, "les deux seules classes pour lesquelles la consommation française reste encore élevée sont les classes des antibiotiques et des anxiolytiques", souligne le LIR. Pour ces deux types de médicaments, la France se trouve parmi les trois premiers consommateurs, aux côtés de l'Espagne, la Belgique et l'Italie.

Toutefois, si elles restent élevées, les prescriptions d'anxiolytiques décroissent, tout comme celles d'antibiotiques, dont la surconsommation a fait l'objet d'importantes campagnes d'information par l'Assurance Maladie.