L'exécution de Skinner suspendue

© Capture d'écran du site de soutien à Hank Skinner
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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Accusé d’un triple meurtre pour lequel il clame son innocence, il devait être exécuté mercredi.

Le compte à rebours s'est arrêté pour Hank Skinner. Son exécution par injection létale, prévue ce mercredi à 18h, heure du Texas, minuit heure de Paris, a été suspendue par la Cour suprême des Etats-Unis.

Cet Américain de 47 ans a été condamné à mort en 1995 pour un triple meurtre, celui de sa compagne et des deux fils de celle-ci. Depuis, l’homme clame son innocence, affirmant qu'il était à demi conscient sous l'effet de puissants anxiolytiques au moment des faits et qu'il n'a donc pas pu commettre ces actes.

Son épouse, Sandrine Ageorges-Skinner, militante pour la coalition texane contre la peine de mort, se bat depuis plus de 15 ans sur son dossier pour obtenir un sursis et des tests ADN qui n'ont jamais été effectués et qui pourraient prouver l’innocence d’Hank Skinner.

Un test ADN ?

Seuls la Cour suprême des Etats-Unis et le gouverneur du Texas, le républicain Rick Perry, pouvaient intervenir en sa faveur à quelques heures de l’injection mortelle. Mais la Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès, laissant peu d'espoir au condamné. Elle a pourtant suspendue l'exécution ce mercredi. Par contre elle "n'a pas encore décidé si elle se saisit de son recours sur le fond, sans quoi une nouvelle date d'exécution sera décidée", a-t-elle annoncé.

Mercredi, la France est intervenue auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître" à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner "le soutien de la France", selon le Quai d'Orsay.