L'Himalaya aussi pollué que les grandes villes

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avec AFP

L'air sur le toit du monde dans l'Himalaya est, aussi pollué que celui des grandes villes et présente une concentration de particules de suie qui risque de provoquer des bouleversements climatiques catastrophiques pour l'agriculture de la région. Le documentaire "Un nuage sur le toit du monde", signé Agnès Moreau et présenté jeudi sur Arte, expose les découvertes d'une équipe franco-italienne de chercheurs installées dans une pyramide de verre, recouverte de panneaux solaires, à 5.000 m d'altitude au pied de l'Everest.

"Le seuil de pollution aux particules est trois fois plus élevé ici que ce qui est acceptable pour la santé humaine", souligne le professeur Veerabhadran Ramanathan, expert international du célèbre nuage brun de pollution appelé ABC (athmospheric brown cloud). Découvert en 2008 dans l'océan indien, ce nuage ABC est formé en grande partie par les fumées issues du brûlage des terres agricoles en Inde et au Pakistan. A quoi s'ajoute le développement anarchique de Katmandou, capitale du Népal, où l'on cuisine et se chauffe au bois.