L'Etat islamique dit avoir décapité un journaliste américain

Le journaliste américain James Foley, aux mains des djihadistes.
Le journaliste américain James Foley, aux mains des djihadistes. © Capture d'écran YouTube
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avec AFP , modifié à
HORREUR - Dans une vidéo,  le groupe de djihadistes extrémistes revendique la décapitation d'un envoyé spécial.

Les djihadistes, qui ont perdu du terrain en Irak à la suite des frappes des Etats-Unis, ont revendiqué la décapitation d'un journaliste américain. Dans une vidéo diffusée sur internet, l'Etat islamique (EI) montre un homme masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge de James Foley, un journaliste américain qui avait été enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.

Les USA vérifient l'authenticité. Les djihadistes montrent aussi les images d'un autre journaliste américain identifié comme étant Steven Sotloff. Ils menacent de l'exécuter à son tour si le président Barack Obama ne met pas fin aux frappes aériennes américaines en Irak.

Les services de renseignement américains sont à l'oeuvre pour vérifier "aussi rapidement que possible" l'authenticité de cette vidéo, a indiqué la Maison-Blanche.

L'alliance Kurdes-USA. Les extrémistes sunnites de l'EI, qui sèment aussi la terreur en Syrie voisine où ils combattent aussi bien les rebelles que le régime, se sont emparés depuis le 9 juin de larges pans du territoire irakien au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad, avant d'avancer début août vers la région autonome du Kurdistan, face à une armée irakienne impuissante et des forces kurdes dépassées.

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© REUTERS/STRINGER Iraq

Mais fortes du soutien aérien américain qui a commencé à cibler les positions djihadistes le 8 août, les forces kurdes et gouvernementales ont contre-attaqué, reprenant certains villages dans le nord et surtout le barrage de Mossoul dimanche, le plus grand du pays. Sa reprise a constitué le plus important revers infligé à l'EI. Des combats se déroulaient encore dans des secteurs proches du barrage, avec de nouveaux raids américains en appui, selon un responsable militaire kurde.

Obama réaffirme son soutien. "L'opération (pour reprendre le barrage) démontre que les forces (gouvernementales) et kurdes sont capables de travailler ensemble et se battre" contre l'EI, a déclaré Barack Obama, alors que l'Irak est miné par les divisions. "S'ils continuent sur cette voie, ils auront un solide appui des Etats-Unis", a-t-il dit en renouvelant son soutien au Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi chargé de former un gouvernement d'union, après le départ de son prédécesseur Nouri al-Maliki accusé d'avoir plongé le pays dans le chaos avec sa politique d'exclusion de la minorité sunnite et son autoritarisme.

Les forces gouvernementales, appuyées par des milices et des tribus, combattaient aussi les jihadistes pour reprendre des localités au nord, à l'est et à l'ouest de la capitale irakienne.