Ana Palacio, ancienne ministre espagnole des Affaire étrangères (Parti Populaire, PP, à droite), a jugé vendredi sur Europe 1 que l'Espagne devait "sortir de l'ornière". Alors que les Espagnols sont appelés aux urnes dimanche pour des législatives qui devraient aboutir à reprise du pouvoir par la droite, Ana Palacio a affirmé que le nouveau gouvernement n'entendait pas revenir sur la loi sur l'avortement, ni sur le mariage homosexuel. "Nous avons d'autres chat à foutter", a-t-elle lancé.
L'ex-ministre a en outre critiqué les marchés, qui "veulent avoir affaire à un espèce de despotisme illustré". Ana Palacio a cité l'exemple de la Grèce, où les marchés "ont dit non" au Premier ministre choisi par "les représentants légitimes du peuple grec". "Ils ont dû réagir et proposer quelqu'un qui soit agréable aux marchés", a-t-elle fustigé, notant qu'il en allait de même en Italie, avec le "gouvernement de technocrates" de Mario Monti. "En Espagne, a-t-elle conclu, la société est très claire : ils veulent des politiques qui fassent de la politique".