L’Eglise reconnaît son propre "péché"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Benoît XVI est revenu mardi sur les scandales de pédophilie, parlant d’une crise "terrifiante".

C’est un mea culpa qui tranche avec la stratégie de communication choisie par l’Eglise depuis plusieurs mois. Face aux scandales de pédophilie à répétition impliquant des prêtres et révélant le silence de leur hiérarchie, Benoît XVI a reconnu mardi que l’Eglise payait pour ses propres fautes.

Le pape a expliqué que "la plus grande persécution de l'Eglise" ne venait pas d'"ennemis extérieurs", mais du "péché au sein de l'Eglise". Jusqu’à présent, les responsables du Vatican pointaient du doigt, pour expliquer ces scandales, des "forces" anti-chrétiennes ou une persécution orchestrée par les médias.

"Le pardon ne remplace pas la justice"

L'Eglise a "un profond besoin" d'"apprendre le pardon et aussi la nécessité de la justice", a encore dit Benoît XVI. Car "le pardon ne remplace pas la justice" pour les victimes des crimes pédophiles, a insisté le pape.

C’est dans l’avion qui le conduisait à Lisbonne, au premier jour de sa visite au Portugal, que le souverain pontife s’est ainsi confié. A son arrivée, des dizaines de milliers de personnes l’attendaient, criant "Vive le pape". Dans ce pays de forte tradition catholique, Benoît XVI espère trouver soutien et réconfort.