Kirkenes, porte d’entrée de la ruée vers l’Arctique

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avec William Galibert, envoyé spécial à Kirkenes , modifié à
REPORTAGE - Cette petite ville du nord de la Norvège connaît la folie des grandeurs de la chasse à l’or noir.

Kirkenes, 5.000 habitants, est au centre de toutes les attentions. Cette petite ville de Norvège, située à la frontière avec la Russie, vient d’organiser un sommet, baptisé le Barents summit, destiné à protéger les réserves de gaz et de pétrole situées en Arctique.

Avec la fonte des glaces, ces ressources sont désormais facilement accessibles pour les pays de la zone. Un enjeu de taille puisque l'Arctique renfermerait environ 15% des ressources mondiales non découvertes de pétrole et 30 % de celles de gaz naturel.

Les Premiers ministres des pays membres du conseil euro-Arctique qui regroupe la Russie, le Danemark, l'Islande, la Norvège, la Finlande et la Suède, ainsi que la Commission européenne, se sont donc réunis dans un hôtel flambant  neuf de la petite ville pour  tenter de trouver un accord sur la conduite à tenir face à cette nouvelle "mine d’or". La rencontre a débouché sur la signature d’un traité sur le développement économique et des infrastructures à mettre en place dans la zone.

Un gigantesque port

Dernier projet en date dans cette petite commune norvégienne : un nouveau port, gigantesque. Felix Tschudi, l’industriel derrière le projet, se donne trois ans pour le construire et assure qu’il n’aura pas de mal à le financer. "Le projet qu’on a mis en place devrait nous coûter près de 500 millions de dollars", a-t-il expliqué au micro d’Europe 1.

"Ce sera une plate-forme pour tous les cargos, mais on est persuadé que ça peut aussi devenir un centre industriel à l’échelle de  la région. C’est la preuve que cette zone qui est très riche en pétrole et en gaz est amenée à se développer", a-t-il conclu.

Aux oubliettes les écolos

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Les militants écologistes, eux, sont gentiment priés d’aller voir ailleurs. A Kirkenes, le changement climatique est avant tout la promesse d’un riche avenir. Dans cette petite commune, le  taux de chômage est d’à peine 1%.