Juncker veut que l'UE "barre la route" à Poutine

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Alexis Toulon avec AFP
Le candidat à la présidence de l'Union européenne s'inquiète du sort que pourrait connaître la Moldavie, après l'annexion de la Crimée par Moscou. 

Eviter que le scénario ne se répète : telle est l’intention de Jean-Claude Juncker. L'ex-Premier ministre luxembourgeois, candidat du centre droit à la présidence de la Commission européenne, a appelé l'Union européenne à ne pas laisser la Moldavie devenir "la prochaine victime" de la Russie, après l'Ukraine, dans un entretien à la presse allemande.

"Après les événements en Ukraine, il est maintenant extrêmement urgent que les Européens signent un accord d'association avec la Moldavie très rapidement, c'est-à-dire dans les prochaines semaines", a-t-il dit au journal dominical allemand Welt am Sonntag. Mercredi, le président moldave Nicolae Timofti avait pressé l'UE d'accélérer la signature de cet accord d'association. La veille, il avait déclaré que le porte-parole du Parlement de Transdniestrie, région russophone qui avait fait sécession avec le soutien de Moscou à l'issue d'une guerre en 1992, s'était adressé à la Russie afin d'y rattacher sa région, à l'instar de la Crimée.

Pour M. Juncker, "nous devons barrer la route (au président russe Vladimir Poutine). Il doit savoir qu'il ne peut pas faire en Moldavie ce qu'il a fait en Crimée". L'UE doit "stabiliser la Moldavie et la lier à l'ouest (...) Autrement elle risque d'être la prochaine victime d'une agression russe", a-t-il encore dit.

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