Italie : un réseau islamiste aurait ciblé le Vatican

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avec AFP , modifié à
Les membres de l'organisation étaient installés en Sardaigne. Deux des suspects sont des anciens gardes du corps de Ben Laden.

Le Vatican menacé ? "Un grand djihad en Italie".Selon Mauro Mura, le procureur de Cagliari, voilà ce que prévoyaient de mener les 18 personnes arrêtées par la police italienne vendredi en Sardaigne. S'il n'y a "pas de preuves" pour l'instant, il existe une "forte suspicion" que le réseau islamiste démantelé en Italie ait voulu viser le Vatican, explique le magistrat.

De l'Italie au Pakistan. Pour ce faire, les aspirants djihadistes disposaient "d'armes en abondance" et "de nombreux affiliés prêts à perpétrer des actes terroristes au Pakistan et en Afghanistan, avant de se replier ensuite en Italie", a révélé le procureur italien. 

Complices des attentats de Peshawar ? Tous les suspects, dont un imam arrêté à Bergame, qui semble être le leader spirituel du mouvement, sont de nationalité pakistanaise ou afghane. Parmi ces 18 personnes interpellées, deux anciens gardes du corps d'Oussama Ben Laden. Certains de ces individus pourraient avoir pris part aux attentats de Peshawar au Pakistan, qui avaient fait plus de 100 morts en octobre 2009. 

Une organisation terroriste et criminelle. Outre l'entreprise terroriste, cette organisation aurait également des activités purement criminelles pour se financer, notamment le trafic de migrants clandestins de l'Italie vers les pays d'Europe du Nord. C'est pourquoi le mandat d'arrêt lancé contre ces suspects parle "d'organisation aux activités criminelles transnationales, s'inspirant d'Al-Qaïda et d'autres organisations radicales prônant la lutte armée contre l'Occident et l'insurrection contre l'actuel gouvernement du Pakistan". 

Un otage italien tué accidentellement. Ce coup de filet policier survient au lendemain de l'annonce de la mort accidentelle d'un otage italien retenu dans les zones tribales entre le Pakistan et l'Afghanistan. Cet homme de 38 ans, prisonnier des terroristes depuis 2012, a été tué dans une attaque de drones menée par le contre-terrorisme américain. Ce qui a obligé Barack Obama à présenter ses excuses publiques jeudi.

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