Identification des victimes à Haïti : la France envoie des renforts

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14 experts de la gendarmerie et de la police dans l’identification des victimes françaises se sont envolés pour Haïti jeudi soir.

L’ampleur du nombre de victimes du violent séisme qui a secoué les terres haïtienne est toujours inconnue. Pour autant, la France a décidé de déployer des hommes de l'Unité d'identification des victimes de catastrophe. Ils ont quitté l’Hexagone jeudi soir pour Port-au-Prince.

Guillaume Biet a rencontré les quatorze hommes avant leur départ :

En tout, ce sont huit gendarmes et six policiers, parmi lesquels des médecins légistes et des dentistes, qui sont attendus. Leur mission est très délicate, puisqu’ils doivent mettre des noms sur les corps des Français retrouvés dans les décombres. Pour cela, les hommes de cette Unité doivent procéder avec une méthodologie très stricte et en trois étapes.

Cicatrices, tatouages, particularités de la dentition : ils vont devoir relever tous les éléments qui vont pouvoir leur permettre d'identifier les corps. Et ce, dans un premier temps sur les cadavres et les objets associés aux victimes. Ensuite, il va leur falloir travailler auprès des familles des disparus pour recueillir des renseignements sur les victimes, mais aussi effectuer des prélèvements ADN et digitaux. Enfin, ils auront pour tâche de comparer les premiers éléments obtenus lors du "relevage des corps" et des opérations médico-légales avec ceux fournis par les familles.

Pour sa part, Interpol a annoncé vendredi qu'"une équipe composée d'experts en identification des victimes de catastrophes et d'autres spécialistes partira pour Haïti le lundi 18 janvier afin d'apporter son assistance aux autorités nationales". L'organisation de police internationale basée à Lyon a indiqué, par la voix de son directeur du soutien opérationnel Brian Minihane, que "la priorité est d'abord de trouver et de secourir le plus de personnes vivantes possible et de mettre en oeuvre les opérations d'aide humanitaire". Interpol propose également de collecter et centraliser les avis de recherche des personnes disparues et des victimes du tremblement de terre.

L'organisation internationale a déjà fourni ce type d'assistance après le naufrage d'un ferry aux Philippines en juin 2008 au cours duquel près de 800 personnes avaient perdu la vie, ainsi qu'après le tsunami en Asie du sud-est le 26 décembre 2004.

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