Hollande veut "chercher le compromis"

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Fabienne Cosnay , modifié à
EN DIRECT - Le président français a prononcé son premier grand discours européen à Strasbourg.

# L’ESSENTIEL

- François Hollande s'est exprimé pendant une demi-heure devant les parlementaires européens. Le président a dit "non à une Europe à la carte".

- Les députés ont ensuite échangé avec le président près d'une heure.
 

# LE MINUTE PAR MINUTE

12h45. Hollande reprend la parole et fait de l'humour. "En entendant M. Lamassoure, je me disais qu'on demande à un socialiste d'empêcher les conservateurs de faire un mauvais budget", s'amuse François Hollande. "Je dois quand même vous rappeler que les sociaux-démocrates sont minoritaires au Conseil européen. J'ai bien entendu votre message mais si, d'ici jeudi, vous pouvez le transmettre à vos chefs de gouvernements", taquine le chef de l'Etat. Plus sérieusement, François Hollande assure aux députés qu'il veut "chercher le compromis", jeudi, lors du Conseil européen.

12h11. Hollande donne sa réponse. Le président français répond en une fois à toutes les questions. "Je ne regrette pas ma venue ce matin", a-t-il d’abord souri. Puis, plus sérieux : "je suis conscient que ce qui est actuellement sur la table ne peut pas satisfaire une majorité du Parlement européen." Le chef de l’Etat français a répété son credo : "Je veux éviter que les coupes budgétaires finissent par mettre en cause la croissance. Mais je veux chercher le compromis."

12h05. Marine Le Pen prend la parole. La députée européenne demande "la déconstruction de la monnaie européenne avant qu'elle ne fasse elle-même dans la surchauffe et la panique". Après avoir dénoncé l'Europe "totalitaire" (sic) défendue par François Hollande, Marine Le Pen s'emporte : "l'Europe de la paix devient haineuse". Elle se fait huer dans l'Hémicycle.

11h50. Au tour de De Villiers. Le député européen prend soin de rappeler que le voisin de François Hollande, Laurent Fabius, avait voté "non" au traité européen en 2005. Très en verve, Philippe de Villiers conclut son intervention par cette phrase : "ne marchez pas trop sur le mur de Maastricht, il pourrait s'écraser sur vous !" Sur son compte Twitter, Corrine Lepage raconte la réaction de plusieurs députés européens : "De Villiers, il est encore député ?"

de villiers

11h40. Dany le Vert prend la parole. C'est un Daniel Cohn-Bendit, survolté et la voix éraillée qui prend la parole. "François, je t'ai compris, le changement, c'est maintenant !", s'exclame le député européen. Dany le Vert demande au président français "d'avoir de l'imagination". "Il faut de l'imagination, sinon on tourne en rond. Il faut laisser les idées du passé derrière nous".

11h30. Callanan se paie Hollande. Le Britannique Martin Callanan, président du groupe des conservateurs et réformistes européens, lance à François Hollande : "on a compris combien un gouvernement socialiste peut faire du mal à un pays comme la France". Il évoque le projet de taxe à 75% sur les hauts-revenus, qui attire les sportifs en Angleterre, pour son plus grand bonheur.

Joseph Daul, président du Parti populaire européen, se dit inquiet des coupes budgétaires européennes. Hannes Swoboda, président du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes, demande à François Hollande un budget "ambitieux" pour l'UE et approuve la formule du président français : "faire des économies, oui, affaiblir l'économie, non".

1h18. Lepage félicite Hollande. Sur son compte Twitter, la députée européenne salue "un beau discours" mais attend "des actes en accord avec les paroles".

François Hollande va désormais échanger avec les députés européens. Parmi eux, Daniel Cohn-Bendit ou encore Philippe de Villiers.

11h05. Hollande tacle Cameron. "L'Europe ne peut pas être une addition de Nations venant chercher ce qui leur serait utile pour elles et pour elles seules. (...) Je plaide pour une Europe différenciée. Pas une Europe à deux vitesses, ou à la carte", affirme encore François Hollande.

11h01. Sa définition de l'Europe. "L’Europe ne peut se contenter d’être un marché, un budget, une monnaie", martèle le président. Et François Hollande d'ajouter. "L'Europe "ne peut être seulement une somme de traités, un ensemble de règles, aussi nécessaires puissent-ils être".  

"Faire des économies oui, affaiblir l'économie non", martèle François Hollande. La gauche applaudit dans l'Hémicycle.

10h51. Réfléchir à la place de l'euro."Nous devons réfléchir à la place de notre monnaie, l'euro, dans le monde. Le moment est venu de lancer le grand chantier de l'Union économique et monétaire", affirme François Hollande.

10h50. La cravate du président n'est pas droite, relève le journaliste du Monde Thomas Wieder.

10h48. Hollande critique. S'adressant aux députés, le président estime que l'Europe "met aujourd'hui trop de temps à prendre les décisions majeures et trop peu à réfléchir à ses orientations".

devant le Parlement européen. Le chef de l'Etat a, une fois de plus, recours à l'anaphore. "Je m'adresse à vous comme un chef d'Etat qui a placé la réorientation de l'Europe au centre de son action. (...) Je m'adresse à vous…

10h30. Mais où sont les députés ? À quelques minutes du discours du président français, la salle du Parlement européen est encore vide.

10h25. François Hollande est arrivé au Parlement de Strasbourg. Le président a été reçu par Martin Schulz.