Gaza : assaut meurtrier de la flottille

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avec agences , modifié à
Le dernier bilan est de 9 morts. Benjamin Netanyahu a dit "regretter" ces pertes humaines.

Israël avait prévenu qu’il ne laisserait pas la flottille internationale pro-palestinienne débarquer à Gaza avec ses 10.000 tonnes de matériel et d'aide humanitaire. L’Etat hébreu a mis ses menaces à exécution lundi, au petit matin, en lançant ses forces marines contre les navires. Un assaut dont les circonstances exactes sont encore très floues.

Le bilan, encore provisoire, est lourd : l'armée israélienne parle de 9 morts parmi les passagers de la flottille. Sept à dix soldats israéliens ont aussi été blessés.

Deux versions différentes

D'après les derniers témoignages recueillis auprès des passagers de la flottille, avant que la censure de l'armée israélienne n'opère, "sous le couvert de l'obscurité, les commandos israéliens ont sauté d'hélicoptère sur le cargo turc Mavi Marmara et commencé à tirer au moment où ils ont touché le pont".

Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a au contraire assuré que l'Etat juif n'avait absolument pas voulu la confrontation violente qui a eu lieu. Les commandos de la marine israélienne auraient ouvert le feu après avoir été attaqués à coups de hache et de couteaux par certains des passagers de la flottille. "Ils nous ont frappés à coups de barres métalliques et de couteaux", a raconté un soldat israélien, ajoutant : "A un moment, nous avons essuyé des tirs à balles réelles".

Netanyahu "regrette" les morts

Après être resté silencieux pendant plusieurs heures, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a déclaré qu'il "regrettait" les pertes de vies humaines. Tout en affirmant que les soldats israéliens avaient été "forcés de se défendre". Mais, signe de la gravité de la situation, le Premier ministre israélien a décidé d'écourter son séjour au Canada et d'annuler son voyage aux Etats-Unis afin de revenir en Israël au plus vite.

La flottille, emmenée par un bateau turc avec 600 personnes à bord, avait quitté dimanche les eaux internationales de Chypre pour rallier le territoire palestinien malgré le blocus israélien en vigueur depuis 2007, lorsque le Hamas a pris le contrôle du territoire, et les avertissements lancés par les autorités de l'Etat hébreu. A bord, se trouvaient au total quelque 700 personnes.