Fin de voyage en Terre sainte pour Benoît XVI

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Soutien à un Etat palestinien, appels à la paix et dénonciation de la Shoah, Benoît XVI n'a pas esquivé les sujets délicats en huit jours de pèlerinage au Proche-Orient, même si l'évocation de l'Holocauste par ce pape allemand a fait grincer quelques dents en Israël.

Le pape a terminé vendredi son pèlerinage d'une semaine Terre sainte. Tirant le bilan de son voyage dans l'avion du retour, Benoît XVI a estimé que la paix pouvait l'emporter sur les conflits entre peuples et religions de la région. Le chef de l'Eglise catholique, pour qui ce voyage était le premier dans la région en quatre ans de pontificat, s'est efforcé d'encourager Israéliens et Palestiniens à se réconcilier et à oeuvrer à une solution à deux Etats.

Sur le thème ultra-sensible de la Shoah, il a voulu en dernière minute, juste avant son envol pour Rome, rectifier l'impression négative perçue par nombre d'Israéliens après sa visite lundi au Mémorial Yad Vashem. "C'est là que tant de juifs (...) ont été exterminés brutalement par un régime sans Dieu qui a propagé une idéologie d'antisémitisme et de haine. Ce chapitre épouvantable de l'histoire ne doit jamais être oublié ou nié", a-t-il dit à l'aéroport.

Après Yad Vashem, le pape avait été critiqué en Israël pour ne pas s'être excusé en tant qu'Allemand et catholique pour l'extermination des juifs, pour ne pas avoir évoqué les "six millions" de juifs victimes du IIIe Reich, et pour ne pas avoir parlé de la responsabilité allemande ou employé le mot "nazi".

Le voyage semble, en revanche, avoir été fructueux quant au rapprochement avec les musulmans. Benoît XVI s'est rendu dans deux mosquées importantes, le Dôme du Rocher, à Jérusalem, et celle d'Amman en Jordanie. Et en appelant à la création d'un Etat palestinien, il a fait sienne la principale revendication des Palestiniens.

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