Etats-Unis : encore une intrusion à la Maison-Blanche

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avec AFP , modifié à
PORTES OUVERTES - Pour la deuxième fois en un mois, un intrus a réussi à pénétrer dans les jardins présidentiels. 

Costumes noirs, oreillettes et gros bras, les hommes du Secret Service, chargés de la protection rapprochée du président américain, ressemblent aux héros des séries télévisés. Mais ils n'en ont visiblement pas l'efficacité. Pour la deuxième fois en un mois seulement, un homme a pénétré dans les jardins de la Maison-Blanche. Les hommes du Président l'ont tout de même interpellé à temps, puisque Dominic Adesanya, 23 ans, n'a pas pu rentrer dans le bâtiment. Une fois la grille escaladée, il s'est battu avec deux chiens de garde lâchés à ses trousses, avant d'être appréhendé par le Secret Service sur la pelouse. 

 

Il n'avait pas d'arme sur lui. Le jeune homme a donc été inculpé mercredi pour "agressions sur des chiens du Secret Service et menaces". Les victimes du raid de Dominic Adesanya s'appellent "Hurricane" et "Jordan", ils se portent bien d'après le Secret Service qui les a jugés en état de poursuivre leur mission présidentielle. Les agents de la sécurité n'ont pas trouvé d'armes sur l'auteur de l'intrusion lors de la fouille au corps.

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Un précédent gênant. Si cet épisode semble plutôt anecdotique, il fait écho à la tentative d'intrusion d'Omar Gonzalez, survenue un mois plutôt. Cet ancien militaire de 42 ans avait alors réussi à parcourir plus de 60 mètres à découvert dans les jardins de la Maison-Blanche, avant de rentrer par la porte principale du bâtiment. Armé d'un couteau pliable retrouvé dans sa poche, il se dirigeait vers les appartements personnels de Barack Obama, alors en vacances loin de Washington.

Regardez la vidéo de l'intrusion du militaire dans la Maison-Blanche

La polémique qui s'en était suivie avait mené à l'ouverture d'une enquête interne et à la démission de la directrice du Secret Service après plusieurs ratés dans la gestion de la sécurité du président américain. 

Et ces faits ne sont pas les premiers. En novembre 2011, une personne jamais identifiée avait tiré sept balles sur le palais présidentiel. Quand les agents ont entendu les coups de feu, ils ont voulu réagir. Mais ont été stoppés par un ordre surprenant: "il n'y a pas eu de coups de feu. Restez où vous êtes."

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Il faudra attendre cinq jours pour que la sécurité reconnaisse officiellement que des tirs avaient atteint le bâtiment. Et c'est seulement grâce à une gouvernante, qui a découvert du verre brisé et un morceau de ciment jonchant le sol. Le tireur, Oscar Ortega-Hernandez, a été accusé de tentative d'assassinat sur la personne du président et condamné à 25 ans de prison.