Egypte : six mois de transition

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avec AFP , modifié à
Le Conseil suprême des forces armées a dissous le parlement et suspendu la constitution dimanche.

La transition démocratique est en marche en Egypte, deux jours seulement après la démission d’Hosni Moubarak. Le Conseil suprême des forces armées, qui est au pouvoir en Egypte, a annoncé dimanche la suspension de la Constitution et la dissolution du parlement. Il a également esquissé un calendrier de transition, dont l’horizon est de six mois.

Les militaires ont aussi annoncé la formation d'une commission chargée d'amender la constitution et dont les conclusions seront soumises à référendum.

Au pouvoir pendant six mois

Les militaires, à qui Hosni Moubarak a confié les rênes du pays après son départ vendredi, ont lu un communiqué à la télévision publique. Ils y précisent qu'ils resteront au pouvoir pour une durée de six mois ou jusqu'aux prochaines élections législatives et présidentielle.

Amender la Constitution

La création d’une commission pour amender certaines clauses de la constitution vise à satisfaire les demandes de l’opposition. Celle-ci réclame notamment l'abrogation de l'article 76 qui encadre de manière drastique les candidatures à l'élection présidentielle et dont Hosni Moubarak avait lui-même proposé l'annulation dans son ultime discours à la nation, jeudi soir.

L’objectif est aussi de restreindre le nombre de mandats présidentiels, actuellement illimités.

Le conseil militaire ajoute encore que son chef, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, représentera l’Egypte à l'étranger et réaffirme que l’Egypte reste engagée par ses traités et obligations internationaux.

Le rôle d’Omar Souleimane défini

L'organisme militaire collégial souligne qu'il sera habilité à promulguer des lois durant la période de transition. Il indique que le Premier ministre Ahmed Chafik, nommé par Hosni Moubarak dans les premiers jours de la contestation, restera en fonction jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.

Les militaires égyptiens définiront le rôle d'Omar Souleimane, nommé vice-président par Moubarak mais dont les fonctions sont devenues incertaines.